Sociale et romantique, la comédie réussie de Pierre Jolivet
Le réalisateur Pierre Jolivet a l’art et la manière de mêler comédie sociale et fantaisie romantique dans «Victor et Célia»
Pierre Jolivet adhère au parti du rire. Victor et Célia raconte les multiples difficultés auxquelles se retrouvent confrontés deux trentenaires qui veulent fonder un salon de coiffure. Le réalisateur a choisi de teinter sa peinture sociale d’une touche de comédie romantique, et c’est magique ! Arthur Dupont et Alice Belaïdi forment un couple charismatique jonglant avec ciseaux et peignes tout autant qu’avec leurs sentiments, quand ils se retrouvent après avoir vécu une liaison qui s’est mal terminée.
Bénabar en comptable
«L’idée du film vient à la fois de conversations avec des coiffeurs, et du souvenir de ma propre niaque quand j’avais 30 ans et que j’ai fondé ma boîte», raconte Pierre Jolivet à 20 Minutes. Le réalisateur de Ma petite entreprise offre une oeuvre résolument optimiste dans la veine de films anglais comme The Full Monty. Les problèmes administratifs et financiers qu’affrontent ses héros sont balayés par leur énergie indestructible. « Ils ne souhaitent pas s’enrichir, mais vivre correctement de leur passion.» Pour autant, Victor et Célia reste ancré dans la réalité du monde actuel. «J’assume totalement le fait que mon film est politique, précise Pierre Jolivet. Je montre des situations exactes pour tout ce qui concerne leurs soucis. » Bénabar, étonnant en comptable, leur prête main-forte.
«Jouer avec les codes de la comédie romantique tout en abordant des thèmes plus sérieux me semblait une bonne option pour notre époque morose», conclut le réalisateur. Victor et Célia deviennent les potes d’un spectateur qui aimerait bien se faire coiffer par eux.