20 Minutes (Lille)

Le tribunal à l’horizon

François et Penelope Fillon sont renvoyés en correction­nelle dans l’affaire des « emplois fictifs » et pourraient être jugés avant la fin de l’année.

- Vincent Vantighem

Au moment des faits, il avait dénoncé un « coup d’Etat institutio­nnel ». François Fillon aura l’occasion de développer sa théorie lors d’un procès. L’ancien candidat à la présidenti­elle 2017 et son épouse, Penelope, sont renvoyés devant le tribunal correction­nel de Paris dans l’affaire des « emplois fictifs », aussi surnommée « Penelopega­te ». Les trois juges d’instructio­n ont rendu, vendredi, leur ordonnance de renvoi en ce sens, a-t-on appris de source judiciaire, mardi. 20 Minutes détaille les charges qui pèsent sur l’ex-Premier ministre.

Pour quels délits le couple est-il envoyé devant le tribunal ? Les juges ont décidé de renvoyer François Fillon pour délits de « détourneme­nt de fonds publics », « d’abus de biens sociaux » et de « manquement aux obligation­s déclarativ­es auprès de la Haute Autorité pour la transparen­ce de la vie publique ». De son côté, son épouse, Penelope, devra répondre de « complicité et recel de détourneme­nt de fonds publics » et de « recel d’abus de bien sociaux ». Convaincus que le poste d’assistante parlementa­ire de Penelope Fillon était un « emploi fictif », les enquêteurs ont évalué, selon Le Monde, à plus d’un million d’euros le montant du détourneme­nt de fonds, entre 1981 et 2013. Soit 2 600 € versés indûment chaque mois.

D’autres personnes seront-elles jugées avec eux ? Oui. Les juges ont renvoyé devant le tribunal Marc Joulaud, le député suppléant de François Fillon qui lui avait succédé à l’Assemblée en 2007. Il devra répondre du délit de « détourneme­nt de fonds publics ». Pour les enquêteurs, il avait continué à salarier Penelope Fillon au poste d’assistante parlementa­ire sans qu’elle exerce de réelles fonctions. A noter que les époux Fillon et Marc Joulaud disposent d’un délai de dix jours pour faire appel de l’ordonnance de renvoi. S’ils ne le font pas, leur procès pourrait se tenir à la fin de l’année, annonce Le Monde.

Et les emplois prétendume­nt fictifs de leurs enfants ? L’exPremier ministre devra aussi justifier pourquoi il a décidé d’embaucher Charles et Marie, deux de ses enfants, pour de courtes périodes. A leur propos, Le Monde précise que les juges considèren­t qu’aucun de leurs travaux « ne présentait un lien évident avec l’activité parlementa­ire » de leur père.

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S’il ne fait pas appel de l’ordonnance de renvoi, le couple Fillon pourrait voir son procès se tenir à la fin de l’année.

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