Paris, ça devient presque tragique
Football Battus en finale de la Coupe de France par Rennes (2-2, 6-5 t.a.b.), joueurs, coach et président du PSG ont très mal vécu la défaite
C’était parti comme sur des roulettes, avec les réalisations merveilleuses d’Alves et Neymar, et ça s’est terminé de la pire des manières. Malgré deux buts d’avance, les Parisiens se sont inclinés en finale de la Coupe de France, samedi face à Rennes (2-2, 6-5 t.a.b.). Retour sur une soirée qui devrait hanter longtemps le PSG.
> Mbappé, l’incompréhension. On est fin avril, et Mbappé se retrouve en vacances plus tôt que prévu. La conséquence d’un geste incompréhensible, une semelle kung-fu sur le genou de Da Silva, qui ne pouvait déboucher que sur un carton rouge direct. L’international français devrait rater les cinq derniers matchs de la saison. Au-delà de ce geste, l’ex-Monégasque a raté des occasions par wagon, jusqu’à ce plat du pied sur le poteau en prolongation qui aurait pu sauver son match et la fin de saison parisienne.
> Neymar, la drôle d’attitude. Le Brésilien, qui a balancé une baffe à un spectateur en allant chercher sa médaille (lire l’encadré), s’est aussi distingué en zone mixte, où il n’a pas gardé sa langue dans la poche, notamment lorsqu’il a critiqué les jeunes joueurs : « Certains doivent être plus intelligents, principalement les plus jeunes. Ils doivent montrer plus de respect quand l’entraîneur ou quand les joueurs qui ont un peu plus de bagage et d’expérience parlent. »
> Tuchel, le manque de réaction. Le coach allemand est apparu assez désemparé en conférence de presse. «C’est dur de dire que nous ne sommes pas fragiles mentalement, a commenté Tuchel. On n’est pas cliniques, pas assez tueurs, on n’est pas assez attentifs aux détails. Ma part de responsabilité ? Elle existe, bien sûr, mais c’est difficile de réfléchir, là, tout de suite.» > Al-Khelaïfi, le silence est d’or. Il a serré les dents en tribune officielle au moment de saluer Ben Arfa et n’a pas eu un mot pour les journalistes. Certains assuraient dans les entrailles du Stade de France qu’ils avaient vu le président parisien les yeux rougis, et que le staff lui avait déconseillé de rentrer dans le vestiaire, de peur qu’il ne dise quelque chose de fâcheux. Si c’était pour ordonner à Paredes de retourner en Russie et de rendre l’argent du transfert, il aurait pourtant fallu ouvrir la porte.