20 Minutes (Lille)

La percée de l’environnem­ent

Ilots de fraîcheur, rénovation énergétiqu­e de l’habitat, fin du diesel... Les candidats avancent leurs solutions au nom du climat.

- Mikaël Libert

A Lille, les candidats aux municipale­s se mettent au vert. La maire sortante, Martine Aubry (PS), est montrée du doigt par ses opposants qui l’accusent de conversion tardive. Les écologiste­s, eux, se font tacler pour avoir appartenu à une majorité municipale qualifiée de « bétonneuse ». Dans le rapport sur le développem­ent durable à Lille, datant de 2017, la surface des espaces verts était estimée à 19 m2 par habitant. Trop peu pour Violette Spillebout (LREM), ou Julien Poix (LFI) qui ambitionne­nt d’atteindre une moyenne de 48 m2 par habitant.

> Le cas de la friche Saint-Sauveur ? C’est la friche de la discorde. Pour Julien Poix, on ne touche à rien : « Zéro constructi­on sur la friche et le belvédère. Ce sera un parc géré sous forme de coopérativ­e citoyenne. »

EELV y verrait bien « un grand poumon vert » et LREM un « Central Park lillois » de 12 ha. Eric Cattelin-Denu (RN) souhaite « garder cette friche en ne préservant que ce qui y a déjà été construit », à l’instar de Marc-Philippe Daubresse (LR) qui refuse « la bétonisati­on de Saint-Sauveur ». Pour Martine Aubry, c’est moins évident, cette dernière étant partie prenante du projet retoqué par le tribunal administra­tif. Mais son programme mentionne, néanmoins, un parc « de plus de 4 ha » à cet endroit, une surface qui laisse beaucoup de place pour de futures constructi­ons.

> Des forêts urbaines à profusion. L’autre idée, très en vogue, c’est le développem­ent de « forêts urbaines ». Violette Spillebout a ciblé deux endroits, l’îlot Boschetti à Bois-Blancs, et le parc du Grand-But à Lomme, pour y planter 6000 arbres. Son «bois urbain », Stéphane Baly (EELV) le verrait bien pousser le long du périphériq­ue, «entre le lycée Baggio et la nouvelle cité administra­tive », comme rempart à la pollution automobile. Au même endroit, le candidat RN veut s’inspirer du botaniste japonais Akira Miyawaki pour «créer des forêts urbaines à la périphérie de Lille».

> Des îlots de verdure et de l’eau. Parce qu’on ne peut pas installer de forêts partout, les candidats s’entendent pour introduire par ci, par là, des touches de vert. «Il faut que les Lillois puissent profiter d’un jardin ou d’un square à moins de 100 m de chez eux », souligne Eric Cattelin-Denu, « à moins de trois minutes », insiste EELV, qui y voit un bon moyen pour lutter « contre les îlots de chaleur ». Violette Spillebout appelle ça des «coeurs de verdure ». Elle a l’ambition de réaménager une cinquantai­ne d’espaces « municipaux et privés délaissés ». La maire sortante reconnaît un « manque d’espaces verts dans certaines rues ou quartiers» et compte s’y attaquer en végétalisa­nt des places et en revisitant les « portes pour verdir nos entrées de ville». La plupart des candidats imaginent transforme­r les grands axes en « coulées vertes » ou « trames végétalisé­es ».

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A nos lecteurs. Chaque mardi, retrouvez «20 Minutes» en version PDF sur le site et les applicatio­ns mobiles. Et suivez toute l’actualité sur l’ensemble de nos supports numériques.
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La surface des espaces verts est estimée à 19 m2 par habitant à Lille.

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