La boutique de fringues devient un lieu d’échanges
Economie Chez Greendy Pact, les vêtements changent de main grâce à une monnaie virtuelle
De l’extérieur, la boutique de Camille Courmont a tout d’une échoppe de vêtements de seconde main classique. Pourtant, chez Greendy Pact, rue Pierre-Mauroy, à Lille, on n’achète pas, on échange. Camille Courmont, 31 ans, vient de la com. « J’ai découvert les dessous de l’industrie de la mode et la quantité d’eau gaspillée pour fabriquer des vêtements », raconte-t-elle.
Renouveler sa garde-robe
Fan de fringues au dressing bien rempli, Camille s’est demandé comment renouveler sa garde-robe de manière responsable. Face à ses sacs de vêtements qu’elle n’a jamais eu le courage de déposer dans des assos, la trentenaire a eu un déclic : l’échange. «J’ai réfléchi à une solution qui mixe le digital et une boutique physique en centre-ville. Le parcours shopping est important pour les femmes qui profitent de la pause de midi pour faire les magasins », assure-t-elle. Son idée, elle l’a mûrie neuf mois à Euratechnologies avant de se lancer, fin janvier. Les clientes achètent des pass à la journée (16 €), au mois (22 €) ou à l’année (144 €). Elles se rendent ensuite en boutique avec des vêtements à échanger. Une fois validés, ils sont transformés en « greendies » : « Chaque pièce vaut un greendy, sauf les manteaux qui en valent trois. Libre aux clientes de dépenser leurs greendies pour prendre ce qu’elles veulent », explique Camille. Les greendies non-dépensés alimentent une cagnotte pour proposer des « vêtements suspendus » à des personnes précaires.