Recherche
Le SARS-CoV-2 fondra-t-il comme neige au soleil cet été ? De nombreuses questions entourent encore l’éventuelle fragilité de ce virus à la chaleur, à l’humidité et aux UV… et donc sa saisonnalité. Cette hypothèse sera déterminante pour savoir si nous devrons vivre avec le Covid-19 tant qu’un vaccin ne sera pas trouvé. Pour Gilles Pialoux, chef du service des pathologies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon à Paris, il faut tordre le cou à ces contre-vérités. «D’abord, parce que le virus circule dans les pays chauds, argumente-t-il. Ensuite, il est vrai que les coronavirus sont sensibles aux températures, mais à partir de 60 °C. » Toutefois, une étude américaine présentée fin avril assurait que le SARSCoV-2 s’affaiblissait dans une atmosphère chaude et humide. Ce coronavirus serait-il donc saisonnier ? Les chercheurs s’écharpent sur cette question et on ne pourra y répondre qu’a posteriori. «On peut craindre un amenuisement de l’épidémie au cours de l’été dans l’hémisphère Nord, avec un déplacement vers l’hémisphère Sud, souligne Laurent Lagrost, directeur de recherche à l’Inserm. Mais ce serait un réservoir à virus avec un retour possible à l’automne.»