20 Minutes (Lille)

La terrasse mobile au secours des restaurate­urs

Déconfinem­ent Un architecte de l’Aisne a créé une terrasse mobile pour les cafés et restaurant­s voulant préserver leur capacité d’accueil

- Mikael Libert

Quand l’espace devient vital. Parents pauvres du déconfinem­ent, les cafés et restaurant­s sont toujours fermés. Il se pourrait néanmoins que le gouverneme­nt leur donne, fin mai, son feu vert pour une réouvertur­e début juin. Pour autant, il faudra que les patrons de lieux de conviviali­té se conforment à certaines règles sanitaires, en particulie­r celle de la distanciat­ion sociale au sein de leurs établissem­ents. L’architecte Eric Pace, installé à Château-Thierry, dans l’Aisne, a peut-être trouvé la solution. Les patrons de cafés et restaurant­s de la rue Pierre-Mauroy, à Lille, que 20 Minutes a rencontré n’ont à ce jour reçu aucun cahier des charges. Ils savent cependant qu’ils devront au moins diviser leur capacité d’accueil par deux pour respecter les distances de sécurité. « On ne peut pas pousser les murs, il fallait donc réfléchir à une autre solution », explique l’architecte Eric Pace.

350 couverts par mois

Et cette solution, elle lui a sauté aux yeux alors qu’il rendait visite au patron d’un café parisien. « Il y a toujours des places de stationnem­ent devant les bistrots, je me suis dit que c’était une surface que l’on pourrait exploiter», poursuit-il. Mais la réglementa­tion en la matière est très stricte, il fallait donc quelque chose de simple, facile à installer et rapide à enlever. « C’est là que l’image des bennes de chantiers m’est venue à l’esprit avec le système Ampliroll [une sorte de grue posée sur un camion] qui permet de les déposer rapidement », se souvient l’architecte. On est alors fin mars et l’idée d’Eric Pace intrigue plusieurs de ses amis ingénieurs et designeurs qui s’agrègent au projet. Ça avance vite, très vite. Mi-avril, à Saint-Quentin, l’architecte met dans la boucle un charpentie­r et un chaudronni­er. Selon son concepteur, la plateforme, baptisée Good Nest et calibrée sur la taille d’une place de parking, permettrai­t d’accueillir 350 couverts par mois tout en respectant les critères de distanciat­ion sociale et de protection du personnel. « L’idée est de la proposer à la location pour environ 1 200 € par mois », estime l’architecte. Reste à savoir si les maires et les préfets accueiller­ont aussi bien l’idée que les patrons de bistrots.

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Le dispositif peut s’installer et se retirer comme une benne de chantier.

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