Le travail médicosocial mis à mal durant la pandémie
En première ligne durant la crise sanitaire, le secteur souhaite être revalorisé
Oubliées ? Après l’annonce d’Edouard Philippe concernant les primes aux soignants, les structures médico-sociales et sociales l’ont alerté, par un courrier, le 15 mai, estimant que leur personnel méritait aussi une prime Covid pour leur implication professionnelle.
«Le traumatisme est très fort»
« Beaucoup de salariés sont rincés sur le plan psychique et physique. Imaginez quand vous avez travaillé dans un Ehpad où il y a eu beaucoup de décès! Le traumatisme est très fort», assure Annette Glowacki, présidente de l’Uriopss, l’union régionale qui regroupe les organisations privées sanitaires et sociales. Dans les Hauts-de-France, cela concerne plus de 1 600 établissements, qui vont des structures d’accueil pour personnes handicapées aux maisons de protection de l’enfance.
«La question de l’attractivité de ces métiers va se poser, renchérit Ahmed
Hegazi, directeur de l’Uriopss Hautsde-France. Dans le secteur de l’aide à domicile, par exemple, certains salariés touchent moins que le smic. A priori, une prime leur sera versée par le conseil départemental du Nord. Mais après cet épisode, la question de la revalorisation des salaires se pose encore plus. »
Annette Glowacki retient tout de même un point positif : la mobilisation solidaire du personnel et la nouvelle forme de coopération qui s’est mise en place : des structures d’accueil de jour ont parfois été rouvertes pour « protéger certains enfants » (lire l’encadré). A la limite, parfois, des consignes sanitaires.