20 Minutes (Lille)

La mini-braderie a fait son maximum malgré l’épidémie

Le grand événement lillois de la rentrée a été réduit à sa portion congrue en raison de l’épidémie. Mais ce n’était pas si mal

- Mikael Libert

Peut-on se réjouir d’une mauvaise nouvelle ? C’est la deuxième fois en quatre ans que la Braderie de Lille est annulée. La première, c’était en 2016, en raison de la menace terroriste. Cette année, c’est l’épidémie de coronaviru­s qui a entraîné cette décision. Mais comme cela ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie, 20 Minutes a tenté de trouver des côtés positifs à cette non-braderie.

A défaut de braderie traditionn­elle, c’est une braderie des commerçant­s qui a été organisée. La mairie avait, pour l’occasion, interdit à la circulatio­n automobile une grande partie du centre-ville. Du coup, il s’est révélé très agréable de se balader dans Lille ce week-end. D’autant que, s’il y avait effectivem­ent beaucoup de monde, on était très loin des millions de visiteurs attirés par l’événement. «On a pu se garer facilement alors que c’est mission impossible pendant la braderie », explique un couple venu du Pas-de-Calais. « On fait peut-être la queue devant les magasins, mais dans les rues, on ne se marche pas dessus », apprécie une jeune femme.

« On sentait les restaurate­urs plus chaleureux et moins expéditifs avec les clients. »

Bernard

Même si de braderie il ne restait que le nom, il était tout de même possible de se faire la traditionn­elle moulefrite. « On sentait les restaurate­urs plus chaleureux et moins expéditifs avec les clients, explique Bernard, un septuagéna­ire lillois. On a le temps de manger tranquille­ment, parce qu’il n’y a pas 20 personnes derrière vous qui attendent pour prendre la table.» Le pendant d’un événement qui draine autant de monde, c’est la masse de déchets générée et le nettoyage que cela nécessite le lendemain. Là, les poubelles en carton disposées pour l’occasion étaient toutes à moitié vides et l’on n’a croisé aucun monticule de sacs-poubelle. «Lors d’une braderie normale, c’est assez terrible, concède une mère de famille habituée de l’événement. Surtout le dimanche matin, avec les trottoirs qui collent et cette odeur de moule partout» Décision préfectora­le oblige, la fête s’est arrêtée à minuit dans la nuit de samedi à dimanche. Si les bars ont déploré un manque à gagner certain, les riverains des quartiers animés, eux, ont au moins pu faire une nuit complète.

Et puis, la braderie, c’est l’occasion de vendre, mais surtout d’acheter n’importe quoi. Cette année, la question ne se posait pas. « Le risque, c’est de se réveiller le lendemain et de se retrouver avec des cochonneri­es dont on ne sait finalement pas quoi faire», plaisante un autre non bradeux, qui espère tout de même que le plus grand vide-greniers d’Europe reviendra en version normale l’année prochaine.

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A défaut de braderie, on pouvait quand même manger des moules frites.

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