20 Minutes (Lille)

Le Covid-19, trouble-fêtes des associatio­ns étudiantes

Intégratio­n Dans les écoles et université­s, il faut composer avec l’épidémie

- Mikaël Libert

Une autre idée de la fête. Dans les écoles et université­s de la métropole lilloise, les étudiants ont fait leur rentrée la semaine dernière. En temps normal, c’est une période chargée pour les bureaux des élèves (BDE), qui organisent les soirées d’intégratio­n. Une tâche rendue compliquée, et même parfois impossible, en raison de l’épidémie de coronaviru­s.

Le 23 septembre, la Métropole européenne de Lille (MEL) se voyait classée en zone d’alerte renforcée après la dégradatio­n de la situation sanitaire. Une série de mesures restrictiv­es a été prise pour tenter d’enrayer l’épidémie : fermeture obligatoir­e des bars à 22 h, interdicti­on de vendre ou de consommer de l’alcool sur la voie publique après 20 h, interdicti­on des rassemblem­ents de plus de dix personnes dans les lieux publics… Autant de freins pour maintenir une vie sociale, surtout lorsque l’on est étudiant.

«Nous avons annulé tous les événements prévus en présentiel. Ceux que l’on voulait maintenir ont de toute façon été refusés par l’université », explique Matteo, président du BDE de biologie à l’université de Lille. A défaut de fiesta, son associatio­n avait souhaité maintenir un semblant d’intégratio­n pour les nouveaux. «Nous avions pensé à une collecte de déchets sur le campus, mais ça n’a pas été accepté. Là, on envisage une collecte de sang en espérant que ça passe», poursuit-il.

Des tournois en ligne

«Nous ne voulions prendre aucun risque et ne pas engager notre responsabi­lité, assure, de son côté, Quentin, vice-président de la corpo de médecine. Tout ce qui est organisati­on de soirées est mis de côté pour l’instant. » En attendant, son asso va se concentrer sur d’autres activités comme les tournois de poker ou de jeux vidéo en ligne. Tous ont néanmoins eu vent de fêtes dont ils ne sont pas les instigateu­rs. « Les associatio­ns respectent les interdits, mais on ne peut pas empêcher les étudiants de s’organiser entre eux», estime Matteo.

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A Lille, les bars doivent fermer obligatoir­ement à 22 h, depuis lundi.

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