Droit de vie ou de mort à la télévision iranienne
Une jeune femme, condamnée à mort pour le meurtre de son mari, ne peut espérer être sauvée que par la fille de ce dernier. Mais si le pitch de Yalda, la Nuit du pardon, de Massoud Bakhshi, fait ressentir des frissons dans le dos, c’est parce que c’est au cours d’une émission télévisée que le pardon lui sera ou non accordé. Ce film très fort du réalisateur d’Une famille respectable (2012), récompensé à Sundance, propulse le spectateur sur le tournage de cette émission. Et c’est aussi dérangeant que passionnant. «Je me suis inspiré d’une véritable émission télévisée iranienne», («Mah-e Asal»), explique le cinéaste à 20 Minutes. Même s’il a bien évidemment adapté la réalité pour réaliser sa fiction : manipulées par une production soucieuse de maintenir l’audience, Maryam (Sadaf Asgari) et Mona (Behnaf Jafari), la fille du défunt, se déchirent à l’antenne.
«La véritable émission parlait bien de pardon, souligne le réalisateur, mais elle ne mettait pas coupables et victimes face à face. Mais plusieurs amis m’ont dit, mifigue mi-raisin, que je devrais déposer le concept.»