Azerbaïdjan
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que la trêve humanitaire, qui devait entrer en vigueur samedi à midi dans le Caucase, soit bafouée. La situation est certes toujours confuse entre Arménie et Azerbaïdjan, chaque camp niant systématiquement ce que l’autre revendique. Mais des bombes sont bien tombées dans le Haut-Karabakh, dans la nuit de samedi à dimanche. La médiation, lancée par la Russie, la France et les Etats-Unis, obtient pour l’instant de maigres résultats.
« L’Azerbaïdjan ne veut pas d’un cessez-le-feu, parce que Bakou considère que le rapport de force militaire a évolué en sa faveur ces dernières années, mais aussi parce que l’Azerbaïdjan, à l’inverse de l’Arménie, revendique du territoire », estime Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences po. Or « je ne vois pas comment l’Arménie pourrait accepter de sacrifier la pleine et entière souveraineté sur son territoire internationalement reconnu, poursuit le spécialiste. Je pense que ce conflit, pour l’instant, est inextricable. »