Les expulsions de migrants se font à huis clos
Mardi, le tribunal administratif de Lille a débouté deux journalistes de leur requête en référé-liberté, déposée lundi. Privés d’accès à cinq reprises, les 29 et 30 décembre, aux périmètres de sécurité entourant des opérations d’évacuation à Calais, Coquelles (Nord) et Grande-Synthe (Pas-de-Calais), ils dénonçaient une atteinte à la liberté d’informer. « On est avant tout là pour pouvoir faire notre travail à l’instant T. On demande simplement à pouvoir retourner sur le terrain et couvrir ce qui s’y passe», avaient déclaré, avant l’audience, le journaliste rédacteur indépendant Simon Hamy et son collègue photojournaliste Louis Witter. De leur côté, les autorités avaient plaidé que les périmètres de sécurité mis en place lors des évacuations étaient « quelque chose de tout à fait classique » et qu’ils permettaient d’«éviter tout suraccident ». Dans sa décision, le tribunal a débouté les deux journalistes non sur le fond, mais parce qu’il a estimé que l’urgence à agir n’était pas caractérisée, les évacuations de campements étant « terminées ».