«C’était vraiment épuisant»
Télévision Après plus de cent heures de construction, David et Sébastien ont remporté l’émission « Lego Masters »
Ils ont empilé des dizaines de milliers de briques. Au terme de quatre semaines de compétition, David et Sébastien ont remporté la finale de la première saison de «Lego Masters» et la somme de 20 000 €. Une vraie fierté pour Sébastien, que 20 Minutes a interviewé avant la diffusion du dernier épisode sur M6. David n’a pas pu se joindre à la conversation en raison d’examens universitaires.
Six mois après votre victoire, vous pouvez enfin dire à tout le monde que vous avez gagné ! Soulagé ?
C’est complètement un soulagement. On me harcèle : la boulangère, la pharmacienne, la caissière de Leclerc, tout le monde me harcèle ! Il y a plein de gens de tout âge qui regardent l’émission.
On imagine que cette aventure a renforcé vos liens avec David…
On s’est connus parce qu’il avait son petit succès, grâce à son bras mécanique, sur les réseaux sociaux. Moi qui ai créé un magazine sur les fans de Lego, Briques Mag, je souhaitais l’interviewer. On est devenus amis et on est en train de chercher des choses à faire ensemble, lui dans sa partie technique et moi, dans ma partie plus créative.
Quel a été le moment le plus marquant de votre aventure ?
La victoire, parce qu’on ne s’y attendait pas forcément. C’était ça ou l’échec du barbecue (rires). Le cochon a tenu tout du long et, au dernier moment, on a voulu le changer de sens et ça ne marchait plus dans l’autre sens. On aurait dû changer notre histoire, dire qu’il avait été décapité par un méchant cuisinier. Le pont, c’était sympa à faire, les explosions aussi…
La réflexion continuait-elle lorsque vous n’étiez pas sur le plateau ?
Plus on avançait dans la compétition, plus les nuits étaient courtes, parce qu’on se posait plein de questions. C’est vraiment l’envie de bien faire. On poussait le curseur au maximum.
C’est un vrai marathon, avec une vraie préparation, alors ?
C’est très physique, notamment le pont, où on avait à peine dix heures pour faire un ouvrage de 2 m de long avec énormément de briques. On met beaucoup de soi, on court partout. C’est très cérébral aussi, parce qu’on réfléchit avec un chrono derrière, avec la pression des caméras, des journalistes qui sont toujours là pour nous faire parler. On se met surtout la pression aussi, c’est pour ça que l’on pleure beaucoup pour pas grand-chose. C’était très épuisant, moralement et physiquement.
Qu’allez-vous faire de vos gains ?
On a partagé en deux, et moi je vais en investir une bonne partie dans mon magazine. L’association est fermée à cause du Covid-19, mais l’émission a boosté le magazine. On est ravis parce qu’on est bénévoles, on a créé la société il y a un an, donc ce n’est pas facile.