Les bons tuyaux du dispositif En route pour l’emploi
Economie En quatre ans, le dispositif En route pour l’emploi a permis à de nombreux jeunes embauchés de disposer d’un véhicule
« Sans cette aide, je n’aurais pas pu accepter ce contrat. » Tom reconnaît qu’il a eu de la chance. C’est son organisme de formation qui lui a signalé l’existence d’un dispositif made in Hauts-de-France, à savoir la location de voiture à 1 € par jour pour les jeunes embauchés. Il doit récupérer le véhicule ce lundi.
Cette idée de location à bas coût a été mise en place en janvier 2017 par la région pour faciliter l’accès à l’emploi. A l’époque, le service coûtait 2 € par jour. Il vient de passer à 1 €, en décembre. « Ça peut paraître symbolique, mais une économie de 30 € par mois, c’est beaucoup pour certains », souligne-t-on au conseil régional. D’autant que le dispositif est désormais ouvert aux contrats d’apprentissage ou d’alternance. « Le lancement d’En route pour l’emploi est né d’un constat, explique la région. Avec la fusion entre le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, le parc de véhicules devenait trop important par rapport au nombre d’agents. Le président, Xavier Bertrand, a décidé de mettre ces voitures à disposition des personnes qui en ont besoin dans le cadre du travail. »
Cette location est donc limitée à certaines conditions et la durée est limitée à deux mois maximum. « Sans voiture, c’est trop difficile de trouver du boulot «, témoigne Tom, qui vient de commencer un contrat d’apprentissage, mais à 40 km de chez lui. A 26 ans, cet habitant d’Hénin-Beaumont vient tout juste de passer le permis de conduire et ne pourra envisager l’achat d’une voiture d’occasion qu’avec ses premiers salaires. A Dunkerque, Cindy a pu aussi bénéficier de cette aide à la mobilité. Monitrice éducatrice pour personnes handicapées, elle vient de trouver un job à La-Chapelle-d’Armentières, à 70 km de son domicile. Aucun train aux horaires où elle travaille. « Et, pendant la période d’essai, impossible d’obtenir un prêt pour acheter une voiture », précise-t-elle. C’est sa petite soeur qui l’a aiguillée vers la région. « J’ai appelé et ça s’est fait très vite », raconte la Dunkerquoise de 38 ans qui n’aura plus besoin d’emprunter la voiture de sa soeur. Ce sont ainsi 80 véhicules de la flotte du conseil régional, mais aussi du Département et de concessionnaires privés partenaires, qui sont disponibles. Combien de personnes ont déjà bénéficié de ce service en quatre ans ? « Des clés sont remises une à deux fois par semaine », répond la région, sans toutefois citer de chiffres précis. Seul inconvénient, à en croire les heureux locataires, il manque parfois un autoradio.
« Sans voiture, c’est trop difficile de trouver du boulot. » Tom, habitant d’Hénin-Beaumont