Vidal sous le feu des critiques
Jeudi, Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a encore dû entendre ses oreilles siffler. L’Unef a en effet appelé les étudiants à descendre massivement dans la rue pour réclamer la réouverture des facs et des mesures d’urgence contre la précarité. Une déception dont Frédérique Vidal fait les frais, même si les décisions relatives à la crise sanitaire sont prises par l’Elysée et Matignon.
Pour certains acteurs du monde éducatif, c’est le positionnement politique de la ministre qui expliquerait que les questions étudiantes n’aient été mises sur le devant de la scène médiatique que récemment : « La ministre n’a pas assez de poids politique au sein du gouvernement pour faire suffisamment avancer certains dossiers », estime Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa Education. Certains reprochent aussi à la ministre d’avoir pris trop tard la mesure des conséquences de la crise sanitaire. «Une aide de 200 € a été versée en mai aux étudiants les plus précaires, alors que le confinement a commencé le 17 mars et que beaucoup étaient alors privés de job, estime Paul Mayaux, président de la Fage. Et la deuxième aide de 150 € n’a été annoncée qu’en novembre. »