Un tournant dans la campagne ?
A Nancy, Lyon ou Bordeaux, les mêmes scènes se sont répétées dans les hôpitaux. Depuis ce week-end, les soignants et professionnels de santé peuvent bénéficier d’un nouveau vaccin pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. En France, la Haute Autorité de santé a recommandé l’utilisation du vaccin AstraZeneca aux personnes de moins de 65 ans, en raison du peu de données disponibles sur l’efficacité du produit sur les populations plus âgées. Selon une étude d’Oxford, qui doit encore être examinée par des pairs avant d’être publiée, la transmission du Covid-19 après l’injection de la première dose du vaccin AstraZeneca serait réduite de 67 %. Par ailleurs, reposant sur une technologie plus classique que ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna, ce vaccin peut se conserver six mois au réfrigérateur. Très vite, les pharmaciens «vont pouvoir vacciner», a déclaré le 2 février le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur France 5. « Toute avancée technologique est une raison de se réjouir, mais il ne faut pas se relâcher, tempère Mylène Ogliastro, vice-présidente de la Société française de virologie. Parce que, si on laisse circuler les variants existants, on risque de permettre au virus d’échapper au système immunitaire et de réduire l’efficacité des vaccins.»