Barkhane
Face aux interrogations croissantes des élus et de l’opinion publique sur l’engagement de la France, financièrement et humainement très coûteux, la question de la poursuite de l’opération Barkhane pourrait se poser. D’ailleurs, les présidents du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) et Emmanuel Macron s’entretenaient, lundi, lors d’un sommet, pour faire le point sur la lutte antidjihadiste dans la région, où la France intervient depuis 2013.
«L’opération Barkhane a atteint ses limites, assure Thierry Vircoulon, chercheur associé au centre Afrique de l’Institut français des relations internationales. Si elle avait pleinement rempli son rôle, la France y aurait mis un terme et profiterait du sommet pour annoncer son retrait. Mais, au lieu de se réduire, le conflit s’étend géographiquement. Il a commencé en 2013 dans le nord du Mali, il s’est désormais étendu à l’ensemble du pays, à l’ouest du Niger, au nord du Burkina Faso. (…) La politique d’élimination ciblée que la France a choisie ne mettra pas fin au djihadisme.»