Des Invalides à Dammartin-en-Goële, hommage aux victimes du terrorisme
Commémorer pour faire vivre le souvenir des disparus. Ce jeudi, pour la 2e édition de la Journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme, Emmanuel Macron se rendra aux Invalides, à Paris (7e), puis à l’imprimerie de Michel Catalano, l’entrepreneur de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) pris en otage le 9 janvier 2015 par les frères Kouachi. Une étape qui s’inscrit dans un dispositif plus global visant à entretenir la mémoire des victimes tuées ou blessées lors d’attaques terroristes.
Pour renforcer cette dimension commémorative, le chef de l’Etat avait annoncé, le 19 septembre 2018, la création d’un musée-mémorial sur le terrorisme. Installé à Paris, ce lieu unique en France devra «rendre compte de la façon dont les sociétés démocratiques affrontent l’épreuve du terrorisme», selon le comité mémoriel à l’origine de la proposition.
Pour les historiens comme pour les associations, l’existence d’un tel lieu était indispensable. «Si, un jour, nous voulons être en mesure de nous détacher de ce qui nous est arrivé, c’est bien que la société s’en empare, qu’on sache qu’il existe un lieu qui se charge de le faire pour nous», confie à 20 Minutes Arthur Denouveaux, président de l’association Life for Paris, qui regroupe des victimes des attaques du 13 novembre 2015. Au-delà de l’hommage, ce musée-mémorial aura vocation à retracer l’histoire du terrorisme contemporain, de 1974 à nos jours. L’ouverture est attendue pour 2027.