Neufchâtel-Hardelot pourrait tirer un trait sur son union
La commune de Neufchâtel-Hardelot pourrait être divisée en deux entités
Hardelot sans Neufchâtel ? Ce serait une révolution : depuis sa création, sur une garenne bordée de dunes à partir de 1905, la cossue station balnéaire se situe bien sur le territoire de Neufchâtel, même si le centre bourg originel est à 6 km de la plage. Pour saisir le préfet, qui peut alors diligenter une enquête publique avant de se prononcer sur une éventuelle séparation, le comité pour l’autonomie d’Hardelot doit réunir 600 signataires, soit un tiers des électeurs inscrits, à deux reprises et à un an d’intervalle.
La maire contre ce projet
Leur argument majeur ? Hardelot la balnéaire est physiquement coupée de Neufchâtel, bourg rural semblable à tant d’autres du Pas-de-Calais. « Les villages existent déjà indépendamment l’un de l’autre, juge Xavier Lebray, candidat battu à l’élection municipale partielle de 2017, à l’origine du projet.
Les équipements principaux sont à Neufchâtel et Hardelot n’en profite pas. Par ailleurs, les sujets d’Hardelot ne sont pas traités à leur juste mesure. » Les arguments font bondir la maire, Paulette Juilien-Peuvion : « Dans toutes les cités, il y a des quartiers différents. La population est sensiblement la même des deux côtés (3 746 habitants en tout), même si Hardelot accueille jusqu’à 16 000 personnes l’été. » L’édile fustige un débat en dehors de l’air du temps, alors que la mode est plutôt à mutualiser les coûts et les moyens en fusionnant les communes.
« Je reconnais que les deux villages sont différents, mais je ne vois pas ce qu’une telle séparation peut rapporter à l’un ou l’autre », cingle ce commerçant. Un passant abonde : « Avant de parler de séparation, il faut parler de projet. Or, il n’y en a pas aujourd’hui. »