La PMA voit le jour pour toutes les Françaises
Mardi, la France est devenue le 11e pays de l’UE à autoriser la aux femmes seules et en couple homosexuel
procréation médicalement assistée
Après deux ans de débats, de manifestations et de polémiques, la loi Bioéthique a été définitivement adoptée mardi à l’Assemblée nationale. Si la France a fait un pas en avant important avec cette loi, elle est loin de s’être alignée en tout point sur d’autres pays européens réputés pour leur accès à la procréation médicalement assistée (PMA).
Mesure phare de la loi, le fait de rendre accessible la PMA à toutes les Françaises est une avancée colossale. La France devient ainsi le 11e pays parmi les 27 de l’Union européenne à autoriser la PMA pour les femmes célibataires et les couples de femmes. Elle rejoint les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, le Danemark, la Suède, la Finlande, l’Irlande, l’Espagne, le Portugal et Malte. Hors UE, le Royaume-Uni et l’Islande offrent ces mêmes droits. Toutefois, contrairement à ce que l’association Collectif Bamp recommandait, les députés n’ont pas autorisé les centres d’assistance médicale à la procréation privés à faire des dons de gamètes ou d’ovocytes ni d’autoconservation, c’est-à-dire de congélation d’ovocytes. « Cela va concentrer toutes les demandes – celles des femmes seules, femmes lesbiennes et des couples hétérosexuels – dans les centres publics, qui sont en nombre limité sur le territoire », explique Virginie Rio, présidente de l’association qui regroupe des patients et ex-patients de l’AMP (assistance médicale à la procréation), des personnes infertiles et stériles ayant recours aux techniques de procréation assistée.
La PMA post-mortem refusée
« Il faut patienter environ deux ans pour un don de gamètes et de deux à cinq ans, voire sept, pour des ovocytes », détaille Laetitia Poisson Deléglise, présidente de l’association Maïa. En comparaison, en Espagne, où il existe beaucoup de centres de PMA