Après le raz-de-marée du titre en Ligue 1, le Losc navigue à vue
Les joueurs de football du Losc ont repris jeudi l’entraînement sans même connaître le nom de leur nouvel entraîneur
On n’a pas d’entraîneurs, on n’a pas de joueurs et on n’a pas de nouvelles du président. Pour un club champion de France qui va jouer la Ligue des champions, c’est très inquiétant. » Quand on l’interroge sur la situation du Losc, Franck Deffenain, président d’une section de supporteurs du Losc, ne cache pas son inquiétude. Alors que le club nordiste a repris l’entraînement, jeudi, on ne connaît toujours pas le nom du successeur de Christophe Galtier, parti officiellement à Nice en début de semaine après de longues tractations entre les deux clubs. Un mois et demi après son incroyable titre de champion, le Losc est retombé de son nuage. Et le flou a laissé place à l’euphorie.
« C’est une situation atypique. Je n’ai jamais connu ça dans ma carrière de joueur. Tous les joueurs de l’effectif ont besoin de savoir à quoi va ressembler l’équipe et à quelle sauce ils vont être mangés. C’est vraiment curieux, comme situation, et assez embêtant. On pensait que les choses allaient suivre naturellement après l’officialisation du départ de Galtier mais ce n’est pas le cas. Tout ça ne fait pas très sérieux. De l’extérieur, ça va être perçu comme quelque chose de pas très crédible », estime Grégory Tafforeau, ancien capitaine du Losc. Alors que les joueurs ont débuté, jeudi, à Luchin, les tests médicaux et physiques, les dirigeants sont en pleine tractation. Après Blanc, Favre et Vieira, ce serait Claudio Ranieri qui tiendrait la corde pour venir s’installer sur le banc du Losc.
« Létang n’a rien lâché »
Mais quel que soit l’heureux élu, les fans du club estiment qu’il est plus que temps d’être fixé alors que le championnat reprend dans cinq semaines. « Ce qui est bien, c’est que Létang [le président du Losc] n’a rien lâché, a défendu le club et a obtenu une belle indemnité (estimée à environ 5 millions d’euros) pour le départ de Galtier. À l’inverse, tout ça a retardé le reste. Si le nom du successeur est acté en fin de semaine, ça ira. Mais si rien ne se passe d’ici la semaine prochaine, on va vraiment commencer à s’inquiéter », confie Antoine Meeschaert, président des Dogues d’Honneur, un groupe de supporteurs du Losc.
Même sentiment chez François Stock, responsable des Dogues du Net, qui trouve que le club tarde trop dans beaucoup de domaines. « Au-delà de l’entraîneur, la campagne d’abonnements n’est toujours pas lancée. On nous dit que ça va arriver mais on n’a pas encore les tarifs alors que d’habitude on est fixés début juin. Tout est en stand-by, on n’a aucune nouvelle. Tous ces éléments sont perturbants », conclut le supporteur.