Belmondo « Il suffisait qu’il soit à l’affiche pour qu’on aille au cinéma »
Les lecteurs de « 20 Minutes » livrent leurs meilleurs de « Bébel ». Ils rendent hommage à l’acteur, mais aussi à l’homme
souvenirs
Pour vous toutes et tous, c’était « Bébel ». Jean-Paul Belmondo s’est éteint lundi à l’âge de 88 ans. En 64 ans de carrière et 88 films, l’acteur a prouvé qu’il savait tout faire, sans se prendre au sérieux, du jeune premier de la nouvelle vague aux cascades des films d’action.
« Jean-Paul Belmondo est ce héros qui a accompagné mon enfance, mon adolescence et ma vie d’adulte, salue Fabien. Solide, drôle, touchant, grave ou franchouillard, il est celui qu’on a rêvé d’avoir comme frère, oncle, ou grandpère. » De nombreux lecteurs nous ont de la même façon livré leurs meilleurs souvenirs de l’acteur.
Le père et l’amoureux idéal
« Il suffisait que son nom soit sur l’affiche pour que toute la famille aille voir son dernier film au cinéma », se souvient Éric, qui place Belmondo au rang de « monstre sacré du cinéma populaire, comme Louis de Funès ». Pour beaucoup, c’est « presque un membre de la famille » qui s’en est allé. Un visage et une voix connues depuis l’enfance. «Il a longtemps été mon acteur préféré, raconte Sophie. Quand j’étais petite fille, il incarnait pour moi le père idéal. Quand j’étais jeune fille, il était l’amoureux idéal. Inoubliable dans Itinéraire d’un enfant gâté, qui reste l’un de mes films préférés. Tellement courageux dans Le Professionnel. Drôle et émouvant dans L’As des as. Je me souviens des files d’attente devant les cinémas lors de sa sortie. Nous avions d’ailleurs dû renoncer ce jour-là. J’étais tellement déçue ! Il restera pour moi le plus grand clown et le plus sexy. » Baptiste, 22 ans, initié aux films de Bébel par son père, garde, lui, un « souvenir impérissable de Peur sur la ville avec ses cascades ahurissantes. » Tout comme Patricia, dont le coeur battait en voyant l’acteur sur le toit du métro et sur les tours du quai de Grenelle, car « [ses] grands-parents habitaient dans le coin ». Effectuant luimême ses cascades, dont la plus célèbre reste la scène de l’hélicoptère dans Le Guignolo, Belmondo « n’hésitait jamais à prendre des risques pour satisfaire son public», se souvient Maryse.
Un grand acteur, « mais également un homme très sympathique », précise Marie-Jo, qui l’a (presque) rencontré pendant le tournage de L’Inconnu dans la maison : « À l’époque, je travaillais au tribunal judiciaire de Créteil. Il passait tous les jours devant les fenêtres de mon bureau. On se faisait à chaque fois un signe pour se dire bonjour. Il avait toujours le sourire et il aimait les gens. » Un « acteur authentique, magnifique », comme le résume Véronique.