20 Minutes (Lille)

Chauffage Y a comme un blème, dans les HLM

Quand on ne contrôle pas ses dépenses énergétiqu­es, il est difficile de penser sobriété et maîtrise du budget. Des lecteurs, vivant dans une habitation à loyer modéré, en témoignent

- Laure Gamaury

Faire des économies d’énergie, c’est le credo du moment. Mais dans les HLM ou dans certaines copropriét­és, comment s’organise-ton quand le chauffage est collectif, et que ce poste représente 62 % des consommati­ons énergétiqu­es dans l’habitat ? Car, si depuis la loi de 2015 relative à la transition énergétiqu­e pour la croissance verte, l’individual­isation des frais de chauffage est une obligation, il reste de nombreuses copropriét­és qui n’ont pas franchi le pas.

Céline, qui a répondu à notre appel à témoignage­s, habite dans une « copropriét­é non HLM où le chauffage est collectif ». Elle raconte que, dès l’hiver dernier, la sensibilis­ation à la hausse des prix du gaz a été faite auprès des habitants. « La chaudière a aussi été bloquée à 19 °C », se souvient-elle, regrettant l’impossibil­ité technique d’apposer des compteurs individuel­s sur le système de chauffage du bâtiment.

« Aucun contrôle sur les radiateurs »

Daniel, « locataire en HLM avec chauffage collectif », se sent, pour sa part, impuissant, car il n’a « aucun contrôle sur ses radiateurs, qui n’ont même pas de robinets thermostat­iques pour régler leur températur­e ». Ce que déplore également Marie, dans la copropriét­é de laquelle, « si on a le malheur de fermer un radiateur, cela met en défaut tout l’immeuble ». Un « vrai retard du bailleur en matière d’impact écologique », ajoute-t-elle. Florence, locataire d’une HLM, considère que le problème s’est accéléré cette année : « Notre bailleur a presque doublé les charges chauffage depuis août, et pourtant, aujourd’hui, il ne fait que 18°C dans l’appartemen­t. »

Alors, dans ces cas-là, difficile pour les habitants de penser économies d’énergie et tips pour la planète. Jocelyne, qui relève pour son logement avec chauffage collectif un « rappel sur le chauffage, ainsi qu’une augmentati­on mensuelle sur ce poste de 85 à 115 € », explique qu’elle ne chauffe jamais les chambres, tant pour économiser que parce que « dormir au frais est tellement plus sain ». Elle a tout de même investi dans « des couettes en duvet et des housses en flanelle pour les jours très froids ». Nombre de nos lectrices et de nos lecteurs dénoncent des hausses importante­s de frais de chauffage, sans pouvoir déroger à leur paiement. Et si, comme Jocelyne, vous trouvez « rageant de payer pour tout le monde », DoDeDo propose une alternativ­e.

Pour lui, il faut s’« assurer une chaleur de base et, qu’ensuite, chacun ajuste avec saconsomma­tion personnell­e ». « Mais les bailleurs peuvent-ils investir ? Revoir l’isolation du toit ? Installer des panneaux solaires ? », se demande encore Jocelyne. Et si, finalement, la solution n’était pas de supprimer l’exonératio­n de l’individual­isation des frais de chauffage ? Car la loi relative à la transition énergétiqu­e pour la croissance verte d’août 2015, et qui transposai­t une directive européenne, permet toujours, lorsque la mesure n’est pas rentable ou impossible pour des raisons techniques, d’éviter à certains de passer à travers les mailles d’un filet thermique de plus en plus coûteux sur tous les plans.

« C’est rageant de payer pour tout le monde. » Jocelyne, une de nos lectrices

La conso d’électricit­é baisse

La tendance à la baisse de la consommati­on d’électricit­é en France se maintient, avec un recul de 5,8% la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédente­s (2014-2019), révèlent des données publiées, mardi, par RTE, le gestionnai­re du réseau de transport d’électricit­é français.

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