Le musée des Confluences se refait une beauté
L’établissement expose une partie de ses collections
Agenou sur le sol, pinceau à la main, Pauline retouche minutieusement l’animal en face d’elle : un cheval de Przewalski. « Je suis en train de lui remodeler les paupières, j’ai commencé par enlever tous les morceaux de colle autour de l’oeil », explique-t-elle avec le sourire. L’objectif : « le faire ressembler le plus possible à un vrai animal et non un objet », « faire en sorte que le public ne comprenne pas qu’il est naturalisé ». Cette pièce est l’une des deux grandes nouveautés d’« Espèces, la maille du vivant », l’une des quatre expositions permanentes du musée des Confluences. Une exposition actuellement fermée au public, qui doit rouvrir samedi.
Espèces réintroduites
« Beaucoup de visiteurs l’ont vu depuis deux ans. 90 % d’entre eux ont adhéré au contenu et la mise en scène. Mais il nous fallait renouveler certaines choses », explique Yoan Cormier, en charge des expositions. La salle accueillant les différentes pièces présentées a donc été fermée un mois. Le temps d’opérer une rotation des objets « qui ne peuvent pas rester éternellement ». « Passés un certain seuil d’exposition à la lumière, les animaux empaillés s’abîment », poursuit le jeune homme. Le Musée est donc allé piocher dans ses réserves contenant plus de deux millions de pièces, afin de présenter deux nouveaux pensionnaires, encore jamais montrés au public : le cheval de Przewalski et un bison d’Europe.
« Ce sont deux espèces passées à deux doigts de l’extinction, mais qui ont finalement été réintroduites et sauvées », dévoile Yoan Cormier. Les inclure dans le parcours proposé aux visiteurs est une « façon de muscler l’exposition et de terminer sur une note positive ». Avant, le public quittait la salle avec des squelettes ou reproductions d’animaux, aujourd’hui disparus comme le dodo, le loup de Tasmanie.