La fréquentation touristique revue à la baisse
La fréquentation s’annonce moins bonne qu’en 2014
Si vous allez vous balader en Presqu’île au soir de la Fête des lumières, il est probable que vous deviez jouer des coudes, comme d’habitude, pour accéder aux illuminations phares. Mais cette édition, programmée du 8 au 10 décembre inclus, devrait être marquée par une baisse prévisible de la fréquentation touristique par rapport à 2014, dernière année de référence. Annulées en 2015 au lendemain des attentats de Paris, les festivités, qui drainent en temps normal 3 millions de visiteurs, ont été maintenues cette année mais sur une période plus courte et sur l’hypercentre de Lyon, ultra-sécurisé en raison du contexte marqué par la menace terroriste. « Les professionnels du tourisme tablent sur 70 % à 80 % du nombre de visiteurs accueillis en 2014. Au bureau des guides, le taux de réservation est, pour l’heure, de 70 % par rapport à cette année-là et de 70 % à 80 % pour les réservations de croisières », confiait jeudi dernier François Gaillard, directeur général de l’office de tourisme de Lyon, convaincu que la fête sera tout de même réussie. « La durée et l’amplitude horaire ont été réduites. Il y a aura environ 25 % de spectacles en moins. Forcément, si l’offre baisse, la demande aussi. Mais nous aurons une fréquentation touristique optimale », espère-t-il. Un souhait partagé par Laurent Jaume, président de l’Umih Rhône (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie). « La Fête des lumières s’annonce bien, même si par rapport à 2014, les hôteliers constatent une baisse du prix moyen par chambre. Globalement, on prévoit un jeudi et un samedi plutôt bons, tandis que le vendredi s’annonce plus timoré », détaille-t-il. Les grands hôtels, de 80 chambres et plus, devraient pâtir de cette édition raccourcie. « Du fait de l’annonce tardive du maintien de la fête, les gros porteurs ont eu plus de mal à remplir leurs établissements, car ils n’ont pas été commercialisés auprès des agences et des tour-opérateurs », indique Laurent Jaume. «Après l’annulation de 2015, des agences et tour-opérateurs n’ont pas reprogrammé la fête cette année. Vu l’état d’urgence qui reste un problème en général pour le tourisme, certains, à la marge, n’ont pas voulu prendre de risque », ajoute François Gaillard. La clientèle étrangère, habituellement fidèle au rendez-vous, pourrait être moins nombreuse, à l’instar des Suisses, des Italiens et Allemands.
«Des tour-opérateurs n’ont pas programmé la fête.» François Gaillard