«Asticoter Laurent Lafitte, c’est un plaisir»
Les deux acteurs se retrouvent dans « Papa ou Maman 2 »
Après s’être déchirés dans Papa ou Maman (2015), Marina Foïs et Laurent Lafitte remettent le couvert dans une suite encore plus vacharde. Les deux comédiens, qui se sont rencontrés il y a dix-huit ans au cours Florent, jouent de leur complicité pour composer un duo mordant.
Vos rapports professionnels sont-ils proches de ceux de vos personnages ? Laurent Lafitte : On fonctionne un peu comme ça dans la vie. Nous avons tendance à nous « hystériser » l’un l’autre, bien que notre relation ne soit qu’amicale.
Marina Foïs : Nous prenons un vrai plaisir à nous asticoter, car nous pratiquons le même sens de l’humour. J’estime que Laurent est plus fulgurant que moi, mais je suis toujours prête à surenchérir dans les vannes. Je tuerais ma mère pour avoir le dernier mot face à lui !
Le réalisateur Martin Bourboulon n’avait-il pas trop de mal à vous tenir ?
L.L. : Nous sommes de bons petits soldats obéissants ! Nous nous arrêtions quand il nous le demandait.
M.F. : C’est pourtant vrai qu’il nous est difficile de ne pas dire des horreurs. C’est presque de l’art contemporain de pousser les choses aussi loin. Peut-être qu’avant notre mort, Laurent et moi parviendrons à nous choquer l’un l’autre, mais ce n’est pas encore arrivé.
Pourquoi ces personnages fonctionnent-ils aussi bien ?
M.F. : La complicité que j’entretiens avec Laurent passe à l’écran, car la réalité nourrit la fiction. Nous avons beaucoup travaillé ensemble pour réincarner ce couple fonctionnant de façon totalement pathologique. Tout le monde peut se retrouver dans ce duo pavé de bonnes intentions qui foire tout ce qu’il tente !
L.L. : Florence et Vincent vivent une situation aussi banale que le divorce de façon totalement frappadingue. Ils veulent tout faire au mieux et ils accumulent les catastrophes ! Surtout pour leurs enfants qui n’en peuvent plus. Voudriez-vous reprendre ces rôles ?
L.L. : On peut fantasmer sur une espèce de rendez-vous qui continuerait à parler de ce couple à différentes étapes de sa vie, mais il faut que ça reste des films à part entière.
M.F. : Reste à savoir si on peut décliner infiniment leurs dérapages car ils ne sont intéressants que quand ils dérapent gravement.