Une association très discrète
Ils prennent le temps. L’association Mobilisation des policiers en colère (MPC), créée après le mouvement et les manifestations de fonctionnaires des derniers mois, continue de s’organiser en interne et dans la plus grande discrétion. Un appel à manifester a été lancé pour ce mardi, à Paris, en hommage au couple de policiers assassinés à Magnanville (Yvelines) par Larossi Abballa. Pour la première fois, la manifestation a été déclarée en préfecture et validée, grâce à la création de l’association il y a un mois. Depuis, MPC cherche à constituer des « entités locales avec des représentants dans les commissariats de France », explique la présidente, Maggy Biskupski (en médaillon), dans une vidéo postée sur la page Facebook de l’organisation. C’est uniquement par ce biais, et Twitter, que MPC a choisi de communiquer, pour le moment en tout cas. Et ce, sur les conseils de Robert Paturel. L’ancien porte-parole du mouvement avait rendu son tablier, échaudé par les accusations de liens avec le Front national et de récupération politique. De Maggy Biskupski, on sait seulement qu’elle travaille en brigade de roulement de nuit dans les Yvelines, qu’elle est plutôt bien notée par sa hiérarchie et qu’elle a 34 ans. Très active pendant le mouvement des policiers frondeurs, elle a été choisie comme présidente de l’association avant les élections qui devraient avoir lieu dans deux mois.