La maison du principal suspect fouillée
Une perquisition a été faite mardi chez le trentenaire
Un innocent victime d’un acharnement, un « nouveau Patrick Dils » qui serait le bouc émissaire idéal. Tel est le sentiment des proches de l’homme de 34 ans, écroué dimanche et mis en examen pour l’enlèvement de la petite Maëlys à Pontde-Beauvoisin, en Isère. Sauf que les enquêteurs ont l’intime conviction que le trentenaire est bel et bien mêlé à la disparition de la fillette. Les agents de la police scientifique et technique ont procédé mardi à Domessin (Savoie) à une vaste perquisition au domicile des parents du suspect, où il vit, en sa présence. Les deux juges d’instruction chargés de mener les investigations étaient également sur place.
A la recherche d’un short
Les gendarmes ont voulu ainsi procéder à des « vérifications » et effectuer des « prélèvements » qui pourraient les aider à percer le mystère qui entoure l’affaire. Ils se sont attelés à chercher à l’aide d’un révélateur des petites traces de sang qui auraient été laissées dans la demeure et dans le jardin. L’homme, invité au dernier moment au mariage auquel assistaient Maëlys et ses parents, s’est absenté un instant de la soirée. Il serait retourné chez ses parents afin de changer de vêtements, ayant taché le short qu’il portait avec du vin. Le vêtement n’a pourtant jamais été retrouvé, le suspect ayant par la suite indiqué aux enquêteurs qu’il l’avait finalement jeté à la poubelle. De quoi intriguer les gendarmes qui ont relevé que cette courte éclipse pourrait correspondre au créneau horaire durant lequel l’enfant a disparu. Une hypothèse réfutée par l’avocat du suspect, qui se refuse désormais à tout commentaire, précisant qu’il s’était « beaucoup trop exprimé » et qu’il souhaitait « prendre du recul ». Après avoir affirmé le contraire dans un premier temps, le trentenaire, ancien militaire en arrêt maladie, a reconnu que la fillette était montée dans sa voiture durant la soirée du mariage, en compagnie d’un petit garçon non identifié.