Une rentrée en préfabriqué
La mairie de Lyon a ouvert à Vaise un établissement scolaire fait de locaux modulaires
En faisant leurs premiers pas lundi dans leur école flambant neuf, les élèves de JoannesMasset ont découvert des bâtiments lumineux, spacieux, dotés, comme ailleurs, d’une cantine, d’une salle informatique, d’une bibliothèque et d’une infirmerie. Une vraie école, en apparence, qui présente toutefois une différence de taille avec les établissements traditionnels puisqu’elle a été réalisée en préfabriqué. En cette rentrée scolaire, la mairie de Lyon a en effet ouvert à 175 élèves de maternelle et élémentaire dix classes aménagées dans des locaux provisoires, montés sur une partie du parc Montel (9e), à deux pas de la place Valmy. Dans ce quartier confronté à une forte hausse démographique, cette école en modulaires a été pensée pour répondre au manque de place dans les écoles du secteur, surchargées. « L’école provisoire restera ouverte jusqu’à ce que les bâtiments définitifs du futur groupe scolaire Joannes-Masset soient construits et accueillent les élèves à la rentrée 2020 », indique le maire de Lyon, Georges Képénékian.
Des modulaires de qualité
Construits dans une ossature bois au milieu des arbres du parc Montel pour 5,5 millions d’euros, les bâtiments modulaires démontables n’ont rien à voir avec les préfabriqués présents sur les chantiers ou utilisés ici et là comme extension. « Nous avons travaillé pour aménager une vraie école en essayant d’apporter une belle réponse architecturale, avec une ambiance intérieure propice au travail et au confort des élèves », souligne Sophie Pauloz, en charge de la maîtrise d’oeuvre à la ville de Lyon. « Les locaux sont confortables. Nous ne sommes pas sur des bâtiments dégradés, au rabais. Le modulaire nous offre cette flexibilité sans avoir cette impression que nous sommes moins exigeants », ajoute le maire de Lyon. Pour les familles, dont certaines s’étaient inquiétées de voir leurs enfants scolarisés dans des préfabriqués, le résultat est concluant. « J’attends de visiter l’intérieur de l’école. Mais de l’extérieur, le résultat est bien. On est loin des bâtiments précaires en préfabriqué. On dirait une école normale, explique Elodie à la sortie des classes. La mairie aurait toutefois dû anticiper davantage. Cela fait longtemps qu’on sait que les écoles du quartier sont surchargées. La construction du groupe scolaire aurait dû être lancée bien avant. »