Léger mieux pour la prise en charge dans le Rhône
« 20 Minutes » a fait un état des lieux dans le Rhône
Al’été 2012, la prise en charge de l’avortement avait fait polémique dans le Rhône. Le planning familial dénonçait une « remise en cause du droit à l’IVG » en période estivale. Il déplorait une augmentation des délais d’accueil des patientes, dû en partie à des sous-effectifs dans les hôpitaux. Cinq ans plus tard et à l’occasion de la Journée mondiale du droit à l’avortement, 20 Minutes fait le point.
VL’été reste une période difficile. On est loin des tensions de 2012. Mais l’été reste compliqué, notamment dans les centres d’orthogénie des HCL, où sont pratiqués 75 % des avortements. « Des efforts ont été faits dans l’organisation et l’information liées aux congés des personnels. Les femmes sont mieux orientées, mais il reste des cas extrêmes pour lesquels nous avons dû, cet été, diriger des patientes vers l’Isère », indique Fanny Lelong, du planning familial du Rhône.
V Une meilleure gestion de l’urgence. L’Agence régionale de santé a mis en place un protocole d’urgence. « L’idée était d’améliorer les délais de réactivité des professionnels de santé pour la prise en charge des patientes en situation urgente », ajoute le planning. « Il y a eu des avancées sur ce point », estime Fanny Lelong. Mais des progrès restent à faire.
V De trop nombreuses femmes envoyées à l’étranger. La gestion des femmes accueillies alors qu’elles sont proches du délai autorisé pour l’IVG (jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée) reste compliquée. Tous les médecins ne pratiquent pas l’IVG à ce stade de grossesse. Soit parce qu’ils ne souhaitent pas, soit parce qu’ils s’estiment mal formés. « En 2016, sur 700 femmes suivies pour une IVG, nous avons dû en envoyer 50 à l’étranger car elles avaient dépassé le délai légal », indique Fanny Lelong. Dans ces cas-là, les patientes sont orientées vers l’Espagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, où l’IVG peut être pratiquée jusqu’à la 22 ou 24e semaine d’aménorrhée. W