Un cas de rage détecté chez un enfant de 10 ans
Il a été mordillé par un chiot lors d’un séjour au Sri Lanka cet été
Aujourd’hui, il se trouve dans un « état critique », son pronostic vital étant réservé. Un petit garçon de 10 ans, habitant près de Villefranche dans le Rhône, a contracté la rage au mois d’août lors d’un voyage en famille au Sri Lanka. Il s’agit du 24e cas avéré en France depuis 1970. « Il a été en contact avec un chiot qui n’était pas farouche, ni agressif et qui avait un comportement normal », explique Bruno Morel, directeur délégué de la veille sanitaire de l’ARS, agence régionale de la santé. L’enfant se prend d’affection pour le chiot, le caresse et s’amuse avec lui. Le cabot, en retour, le mordille affectueusement.
« Il n’y a jamais eu de cas de contamination interhumaine au monde. » Anne-Marie Durand, de l’ARS
« Il n’y a pas eu de saignement, sauf une fois, où le garçon a retiré sa main rapidement. Mais ses parents ne se sont pas inquiétés car la blessure n’était pas grave », poursuit Bruno Morel. L’enfant, de retour de vacances, reprend le chemin de l’école. Jusqu’aux premiers symptômes qui sont apparus le 1er octobre. Une grande fatigue et des douleurs à la gorge. Le lendemain, son état s’aggrave. Il devient confus, a soif mais redoute de boire. Le médecin qui l’examine ne soupçonne pas la rage. Hospitalisé à Villefranche le 3 octobre, le petit garçon sera ensuite transféré à Lyon, en service de réanimation. Les analyses effectuées confirmeront lundi qu’il s’agit bien de cette maladie, pour laquelle il n’existe aujourd’hui aucun traitement curatif. « Il n’y aura pas d’autre cas. Ses proches ont été vaccinés », précise Anne-Marie Durand, directrice de la santé publique à l’ARS afin d’éviter toute psychose. Et de rappeler : « Il n’y a jamais eu de cas de contamination interhumaine au monde. Mais « compte tenu de la gravité de la maladie », une soixantaine de personnes ayant été contact avec l’enfant ont été invitées à consulter en vue d’une éventuelle vaccination.