Stéphane Bouillon devient le nouveau préfet du Rhône
Stéphane Bouillon remplace Henri-Michel Comet, limogé mardi
«Un préfet exemplaire qui avait tout pour plaire ». Que ce soit en Corse, en Alsace ou à Marseille, Stéphane Bouillon a souvent laissé le souvenir d’un homme actif et engagé qui a su marquer de son empreinte chaque territoire où il a exercé ses fonctions. Proche d’Emmanuel Macron, auquel il a prêté sa maison cet été pour quelques jours de vacances à Marseille, celui que l’on désigne comme « l’un des meilleurs préfets de France » a été nommé mercredi à la tête de la préfecture du Rhône et de la région Rhône-Alpes.
Condamné deux fois
L’annonce a été faite en conseil des ministres. D’ici quelques jours, il quittera donc le Sud de la France pour remplacer Henri-Michel Comet, limogé la veille par Gérard Collomb en raison des failles ayant conduit à la remise en liberté d’Ahmad Hanachi, qui a tué deux jeunes filles à Marseille. A 60 ans, Stéphane Bouillon pose à nouveau ses valises en Rhône-Alpes, une région qu’il connaît déjà puisqu’il avait été préfet de la Loire de 2006 à 2008. Son parcours salué par tous a néanmoins été entaché par quelques affaires dans lesquelles il a été condamné. La dernière en date remonte au mois d’avril. Le préfet a dû verser 4 000 € de dommages et intérêts à deux associations corses de protection de l’environnement qui lui reprochaient d’avoir accordé, la veille de son départ, quatre permis de construire illégaux à un promoteur. Et cela, contre l’avis de ses services. En 2015, il écope également d’une peine de 800 € avec sursis et 7000 € d’amende. Trois ans plus tôt alors qu’il occupait le poste de directeur de cabinet de Claude Guéant (ministre de l’intérieur), il avait validé un communiqué de presse, sans le lire, dans lequel un individu était présenté à tort comme un terroriste. Condamné pour diffamation, Stéphane Bouillon a néanmoins été promu officier de la légion d’honneur deux mois plus tard.