A jamais les plus angoissés
OM-PSG se joue au Vélodrome, dimanche
Tête haute ou profil bas ? Il y a deux manières, à Marseille, d’aborder un Classico, comme celui qui se dispute dimanche. En février, l’ambiance était majoritairement aux bombages de torse, après six années sans victoire face au club parisien. Les dirigeants avaient même donné le ton, à l’instar de Frank McCourt, le nouveau patron marseillais : « Je veux que le PSG s’inquiète de ne jamais nous battre à nouveau. » La défaite (1-5) avait calmé, un peu, les ardeurs.
Soupe à la grimace
Huit mois plus tard, l’enthousiasme n’est plus trop de mise. Devant le Vélodrome, jeudi soir, si des irréductibles sont toujours d’un enthousiasme sans faille, les visages sont plutôt fermés à l’évocation du Classico de dimanche. « A chaque fois qu’on joue le PSG, on prend une rouste, confirme Julien, abonné du groupe MTP. Paris joue toujours à fond contre nous, ce n’est pas comme contre Dijon ou Montpellier. » Et, souvent, revient ce terrible souvenir de février, où le PSG était venu s’imposer au Vélodrome. Ah, cette démonstration des Parisiens face à l’OM Champions Project tout neuf, ils ne l’ont pas digérée. « Un drame national, tout simplement », synthétise Christophe, qui a très peur que l’addition soit encore plus sévère cette année, avec Neymar et Kylian Mbappé. « Ça m’inquiète, oui. Après, ça ne m’empêche pas non plus de dormir. » Julien, de son côté, était tout jeune quand Ronaldinho a victimisé la défense marseillaise, en 2003 (0-3). « C’était violent. Mais le 1-5 de l’an dernier, c’était vraiment pire. »
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