L’OL craque aussi dans le derby
Les Lyonnais ont cédé en fin de partie, dimanche, face au voisin stéphanois (1-1)
Voir un OL-ASSE programmé un dimanche à 17 h avait tout d’une anomalie de la LFP. Au vu de l’énorme déchet technique constaté, des (trop) faibles intentions de jeu et des six tirs cadrés cumulés seulement entre les deux équipes, on a peu eu l’impression d’assister à un derby. Hormis quelques éclairs de Mariano Diaz, auteur d’un but superbe (1-0, 19e), et de Tanguy Ndombele, ce Lyon a encore été trop terne. Et il s’est, presque sans surprise, fait punir par une reprise de Mathieu Debuchy (1-1, 90e). Les joueurs de Bruno Genesio, qui restent sur deux nuls et trois défaites en Ligue 1, ont déjà perdu 13 points depuis le début de saison, après avoir mené au score. « On a beaucoup trop reculé et subi en deuxième période, reconnaît Mathieu Gorgelin, qui a remplacé Anthony Lopes blessé. On n’arrivait plus à garder le ballon et ça a été encore pire avec la sortie de Nabil. » Après une alerte à son genou droit, le capitaine de l’OL a en effet dû céder sa place (70e), tout comme Rafael (ischios, 36e) et Lucas Tousart (malade, 46e) avant lui. Pour remplacer son capitaine, Bruno Genesio a pris le pari d’une défense à cinq pour les vingt dernières minutes, avec Mouctar Diakhaby.
« Pas fini pour le podium »
« Il n’y avait plus de milieu sur le banc et je savais que Saint-Etienne allait passer en 4-4-2, indique l’entraîneur de l’OL. J’ai voulu solidifier la défense et miser sur des possibilités en contres que nous n’avons pas suffisamment bien exploitées. » Clairement dans le dur, malgré la qualification trois jours plus tôt pour les 8es de finale de Ligue Europa, les Lyonnais croient toujours en leurs chances de raccrocher Monaco et l’OM d’ici au mois de mai. « Ce n’est pas fini pour le podium, assure ainsi Marcelo. A nous de mieux gérer nos temps faibles dans les matchs. » Bruno Genesio refuse d’ailleurs de comparer le scénario de ce derby au précédent nul, encore plus frustrant, à Lille (2-2) : « Je ne range pas ce match dans la même catégorie, car on a fait le maximum. On a tout donné avec les moyens du moment et notre rythme d’un match tous les trois jours. Les joueurs ont été irréprochables dans leur comportement. Mais on est dans une période délicate. » C’est le moins qu’on puisse dire, tant l’OL a semblé très loin de sa maîtrise lors de sa spectaculaire démonstration de l’aller dans le Chaudron (0-5) le 5 novembre. Le temps de la relance presse.