Ils donnent leurs cheveux pour les malades du cancer
Solidarité Clandest’Hair coupe vos cheveux pour des perruques destinées aux malades du cancer
Une cuisine en guise de salon de coiffure. Ici, dans son petit appart de la Croix-Rousse, John, 23 ans, coupe les cheveux des volontaires gratuitement. Ou rase des crânes pour la bonne cause. Les mèches, qu’ils récupèrent (10 cm minimum) sont ensuite envoyées à l’association Fake hair don’t care, qui fabrique et vend des perruques de haute qualité à prix réduits pour les personnes atteintes d’un cancer qui ont perdu leurs cheveux à la suite de leurs traitements.
«On collecte tout type de cheveux: des naturels, colorés, décolorés..»
Christophe
Une vocation ? Plutôt un passetemps qui lui demande désormais de plus en plus d’investissement, John le concède. Il est artiste avant tout. Et les coupes de cheveux, il les offre sur son temps libre, jonglant avec ses compositions musicales, ses petits boulots alimentaires et le reste. Avant de se lancer dans l’aventure, il n’avait jamais endossé l’habit de coiffeur. Et le matériel, il l’a acheté avec ses propres deniers. L’idée a germé dans son esprit il y a trois ans, avant que le projet ne débute réellement il y a deux mois. « Au départ, je voulais faire une série de photos avant et après », raconte-til. Il se rapproche alors de Charlotte, qui pilotait une association de ce type en Suisse. La jeune femme arrête pour des raisons personnelles. Lui, décide de prendre le relais à Lyon, entouré de son meilleur ami Christophe. « On a eu des personnes de notre entourage concernées par la maladie », explique ce dernier, qui n’hésite pas à faire une heure de route pour lui prêter main-forte. « On collecte toutes types de cheveux : des cheveux naturels, colorés, décolorés, afro, asiatiques », ajoute-t-il. Dans le petit salon, Léonie, 9 ans, vient de s’installer, accompagnée de Céline sa maman. « Je n’aime pas trop voir les gens sans cheveux. Ce n’est pas amusant pour eux. Alors, je voulais les aider », confesse timidement la petite fille. « Faire un don, c’est une autre démarche que d’aller chez le coiffeur. On attend d’avoir la bonne longueur, on les soigne et finalement, ils vont à la poubelle. Autant qu’ils servent à quelque chose d’utile », enchaîne sa maman. Entouré désormais de six bénévoles, John doit désormais gérer des demandes de plus en plus nombreuses. Entre six et huit chaque jour. « On reste une association, pas une entreprise. Et comme on a beaucoup à faire, on cherche désormais des coiffeurs bénévoles », conclut-il avec le sourire.
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