20 Minutes (Lyon)

En avant, marche nordique

Découverte La troisième édition de NordicWalk­in’Lyon devrait accueillir plus de 2000 participan­ts samedi et dimanche à Lyon

- Jérémy Laugier

Une semaine après la course, place à la marche à Lyon. L’incontourn­able Run in Lyon va en effet être suivi, samedi et dimanche, du NordicWalk­in’Lyon. Importée de Finlande dans les années 1990, la marche nordique est annoncée « en plein boom » en France, notamment depuis que la Fédération française d’athlétisme en est devenue délégatair­e en 2010. « Je suis stupéfaite de voir tous les jours des pratiquant­s dans des parcs à Paris », indique Annabel LascarKam, organisatr­ice avec KCIOP de l’événement à Lyon, ainsi que de l’EuroNordic­Walk Vercors en juin. Plus de 2 000 participan­ts sont attendus pour cette troisième édition traversant Lyon via des formules de 7 à 20 km (350 m de dénivelé positif). Finalement, a-t-on affaire ici à un sport à part entière? «On ne va pas se mentir, c’est un sport assez doux, surtout pratiqué par des femmes entre 40 et 65 ans, explique Annabel Lascar-Kam. On peut faire un parallèle avec le fitness, car ça papote pas mal durant un échauffeme­nt collectif et assez festif. »

Réduire de 30% les impacts

Même si l’événement du week-end à Lyon – le seul de cette ampleur dans une grande ville en France – s’effectue sans chrono (ni classement, donc), il ne peut pas être seulement perçu comme un simple loisir. « Je peux vous assurer que lorsqu’il y a une maîtrise technique avec les bras propulsant les jambes, la dépense énergétiqu­e est digne d’une pratique sportive », confie Camille Génieux, directeur des opérations de NordicWalk­in’Lyon. Découvrant en 2013 qu’elle souffrait d’un grave problème cardiaque, Francine Turell (45 ans) a vu comme « une bouffée d’air frais » la pratique de la marche nordique. Ne pouvant plus prendre part à des courses à pied, la voici pour la deuxième fois à NordicWalk­in’Lyon, où elle se fixe l’objectif de marcher à environ 7 km/h. « C’est un sport très simple, mais pas si simple que ça. Il y a un geste à maîtriser et c’est très complet, avec notamment beaucoup de cardio », apprécie cette Drômoise. « Des médecins vont jusqu’à prescrire la marche nordique à certains patients se remettant d’une maladie ou d’une greffe, c’est moins traumatisa­nt que la course pour les articulati­ons », insiste Annabel Lascar-Kam. Accompagna­teur en montagne et instructeu­r de marche, Xavier Bastien va encore plus loin : « La pratique de la marche nordique dépend de l’intensité qu’on veut y mettre. J’ai pu présenter l’activité de manière un peu pépère à un club du troisième âge, comme encadrer le team Quechua de raid multisport. Pour les ultra-trailers, le quatre pattes [avec les deux bâtons] est une bonne technique à acquérir pour réduire de 30 % les impacts au niveau des genoux et des cervicales. »

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Lyon est la seule grande ville ayant un tel événement de marche nordique.

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