20 Minutes (Lyon)

« Il me disait qu’il voulait être le premier » Procès

Un homme est actuelleme­nt jugé pour viol et abus sexuels sur ses deux filles pendant près de dix ans

- Caroline Girardon

«Il nous a tout fait.» Une phrase ne mentionnan­t aucun détail mais qui en dit pourtant long. Pendant plus de deux heures, Lucie et Sandra*, âgées respective­ment de 23 et 21 ans ont raconté l’inexprimab­le, mardi aprèsmidi devant les assises du Rhône. Deux heures pour résumer dix ans de sévices sexuels et de viols que leur aurait imposés leur père.

Deux à trois fois par semaine

Sur le banc des accusés, l’homme lève les yeux au ciel, plisse le front d’un air étonné ou soupire « c’est faux » à l’oreille de son avocate. S’il reconnaît les fellations, masturbati­ons ou caresses, il conteste vigoureuse­ment les pénétratio­ns. «Pourquoi ne dit-il pas la vérité? Au moins pour que l’on essaie d’avancer, de survivre à défaut de vivre », sanglote Sandra. La jeune femme confie être « complèteme­nt perdue ». « Je fais n’importe quoi », estime-telle en pleurs, ajoutant se scarifier les bras et les jambes. « Je n’arrive pas à m’arrêter. J’ai envie de disparaîtr­e. On m’a tellement dit que je lui ressemblai­s physiqueme­nt. » Son calvaire aurait débuté en 2002 (date que conteste l’accusé) lorsqu’elle avait 5 ans. Ce jour-là, son « géniteur », « cette chose qui l’a créée » lui aurait demandé de monter dans sa chambre avec sa soeur, pour que cette dernière lui montre ce qu’elle a l’habitude de faire, et qu’elle s’exécute à son tour dans le lit parental. Des pratiques auxquelles l’aînée aurait déjà été contrainte depuis deux ans. « Dès que je rentrais de l’école, je savais ce qui m’attendait. Il me disait : “Ce soir, tu vas me va me faire plaisir ”», témoigne Lucie. Ses jambes tremblent. On lui apporte une chaise. « Il me disait qu’il voulait être le premier et que c’était normal de vouloir faire mon éducation. Histoire de ne pas être nunuche avec un garçon. » Un scénario qui se serait répété « deux à trois fois par semaine». Depuis, la jeune femme est en proie aux crises de panique. Elle « a peur des mecs de 40 ans » et ne parvient pas à passer des entretiens d’embauche lorsqu’elle sait qu’elle va se retrouver seule avec un homme. Sandra a laissé tomber la coiffure pour s’engager dans l’armée. Un défi pour se prouver qu’elle n’a « rien à craindre dans un milieu d’hommes ». « Je ne sais pas quoi faire d’autre de ma vie », glisse-t-elle. Le père doit être entendu mercredi sur les faits. Le verdict est attendu jeudi.

* Les prénoms ont été changés. Série de vols entre collègues.

La semaine passée, huit salariés d’une société de transport de Mions ont été interpellé­s par les gendarmes pour le vol de nombreux colis. Toute l’équipe de nuit aurait participé aux larcins en ciblant le matériel multimédia. Le préjudice est estimé à 10 000 €.

La maman roulait ivre. Dimanche, une Grenoblois­e a été arrêtée sur l’A51 en Isère alors qu’elle roulait avec 3,5 g d’alcool dans le sang, en compagnie de ses enfants de 2 et 8 ans. Son permis lui a aussitôt été retiré.

Le préfet rejoint Beauvau.

Le préfet du Rhône et d’Auvergne Rhône-Alpes Stéphane Bouillon va être nommé directeur de cabinet du nouveau ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.

Le funiculair­e toujours arrêté. En raison d’un incident technique, le funiculair­e Fourvière est arrêté jusqu’à nouvel ordre. Des bus relais sont mis en place entre les stations Saint-Just et Fourvière.

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Le verdict de la cour d’assises est attendu jeudi.
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