20 Minutes (Lyon)

Les réflexes qui peuvent sauver chiens et chats

Formation Il est désormais possible d’apprendre les bons réflexes

- Caroline Girardon

Apprendre à faire un massage cardiaque à son chien. Ou adopter les bons réflexes quand votre chat convulse après avoir ingurgité des médicament­s. Dans ces cas, la plupart des gens improvisen­t sans savoir réellement quoi faire. Sans réaliser non plus qu’ils peuvent, en cas de mauvais gestes, aggraver l’état de santé de leur animal.

Depuis neuf ans, la société Premiers secours Animaliers dispense des formations pour les propriétai­res de

« L’objectif n’est pas de remplacer le vétérinair­e. »

Valérie Simiot, formatrice

chiens et de chats. Chaque année, en France, 1 500 personnes en bénéficien­t. Une de ces sessions s’est déroulée vendredi à Lyon. Dans la petite salle, le public est essentiell­ement féminin. Au sol, une peluche. La promenade en forêt a tourné au cauchemar. Le brave toutou de 45 kg vient de se faire éviscérer par une femelle sanglier. Exercice pratique : l’élève, qui endosse le rôle du maître, n’a pas d’autres choix que d’intervenir rapidement. Elle n’a pas d’eau dans son sac à dos. Or, il faut humidifier les entrailles pour éviter la nécrose. Elle va donc décider d’uriner en urgence avant de bricoler un bandage puis appeler une amie pour l’aider à transporte­r l’animal jusque chez le vétérinair­e. «L’objectif n’est pas de remplacer le vétérinair­e mais d’apprendre comment transporte­r son animal vers le spécialist­e de santé. C’est d’inculquer les premiers gestes comme on pourrait le faire avec un humain. Car la différence, lorsqu’on est en présence d’animaux, est que les secours ne se déplacent pas, explique Valérie Simiot, formatrice. Le propriétai­re sera donc le seul à pouvoir stabiliser l’animal et lui offrir ainsi une chance

de survie». «En cas de coup de chaleur, le risque de mortalité pour un animal est de 46 %. Adopter les bons gestes permet de faire tomber ce risque à 19 % », ajoute Valérie Simiot, qui s’adresse aussi bien aux particulie­rs qu’aux profession­nels.

Des profession­nels comme Anouk, 35 ans, pet-sitter. « On me confie des animaux, il faut que je sois capable de les amener vers un vétérinair­e dans les meilleures conditions possible », expose-t-elle. « Je suis vite gagnée par l’émotion et le stress. Mon objectif est de pouvoir poser un diagnostic de façon lucide », enchaîne Audrey, propriétai­re d’une petite chienne. Et d’ajouter : « Je suis consciente que cette formation pourrait me servir pour les humains également. J’aurais désormais le recul pour étudier une situation sereinemen­t et intervenir. »

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La formation se déroule en deux étapes de sept heures chacune.

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