Les réflexes qui peuvent sauver chiens et chats
Formation Il est désormais possible d’apprendre les bons réflexes
Apprendre à faire un massage cardiaque à son chien. Ou adopter les bons réflexes quand votre chat convulse après avoir ingurgité des médicaments. Dans ces cas, la plupart des gens improvisent sans savoir réellement quoi faire. Sans réaliser non plus qu’ils peuvent, en cas de mauvais gestes, aggraver l’état de santé de leur animal.
Depuis neuf ans, la société Premiers secours Animaliers dispense des formations pour les propriétaires de
« L’objectif n’est pas de remplacer le vétérinaire. »
Valérie Simiot, formatrice
chiens et de chats. Chaque année, en France, 1 500 personnes en bénéficient. Une de ces sessions s’est déroulée vendredi à Lyon. Dans la petite salle, le public est essentiellement féminin. Au sol, une peluche. La promenade en forêt a tourné au cauchemar. Le brave toutou de 45 kg vient de se faire éviscérer par une femelle sanglier. Exercice pratique : l’élève, qui endosse le rôle du maître, n’a pas d’autres choix que d’intervenir rapidement. Elle n’a pas d’eau dans son sac à dos. Or, il faut humidifier les entrailles pour éviter la nécrose. Elle va donc décider d’uriner en urgence avant de bricoler un bandage puis appeler une amie pour l’aider à transporter l’animal jusque chez le vétérinaire. «L’objectif n’est pas de remplacer le vétérinaire mais d’apprendre comment transporter son animal vers le spécialiste de santé. C’est d’inculquer les premiers gestes comme on pourrait le faire avec un humain. Car la différence, lorsqu’on est en présence d’animaux, est que les secours ne se déplacent pas, explique Valérie Simiot, formatrice. Le propriétaire sera donc le seul à pouvoir stabiliser l’animal et lui offrir ainsi une chance
de survie». «En cas de coup de chaleur, le risque de mortalité pour un animal est de 46 %. Adopter les bons gestes permet de faire tomber ce risque à 19 % », ajoute Valérie Simiot, qui s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels.
Des professionnels comme Anouk, 35 ans, pet-sitter. « On me confie des animaux, il faut que je sois capable de les amener vers un vétérinaire dans les meilleures conditions possible », expose-t-elle. « Je suis vite gagnée par l’émotion et le stress. Mon objectif est de pouvoir poser un diagnostic de façon lucide », enchaîne Audrey, propriétaire d’une petite chienne. Et d’ajouter : « Je suis consciente que cette formation pourrait me servir pour les humains également. J’aurais désormais le recul pour étudier une situation sereinement et intervenir. »