L’OL encore en quête de rebond
Football Avant de défier Hoffenheim mercredi en Ligue des champions, les Lyonnais se sont montrés inquiétants contre Bordeaux (1-1)
Même Jean-Michel Aulas n’ose plus se hasarder à des #OLbeaujeu sur Twitter. Deux mois après le lancement de ce hashtag cocasse s’appuyant sur « des mouvements magnifiques » (selon lui) et sur une première place en L1 au nombre de tirs tentés, le constat est tout autre après l’inquiétant nul (1-1, 6 tirs à 17 !) samedi face à Bordeaux. « Audelà du résultat, le contenu et la manière ont été désastreux, a notamment pesté Bruno Genesio. On n’a quasiment rien fait dans ce match pour mériter mieux. »
A l’image de son entraîneur, qui a trouvé le moyen de changer à quatre reprises de système samedi (du 4-4-2 au 4-2-3-1, puis au 4-3-3 avant de revenir au 4-2-3-1), l’OL ne présente aucune garantie dans le jeu. Cette purge ne tombe d’ailleurs pas du ciel puisque rien que cette saison, les matchs à Reims (1-0), à Caen (2-2), contre Nantes (1-1) et même à Angers une semaine plus tôt malgré le succès (1-2 à 11 contre 10) ont tous été indignes d’une équipe européenne visant la deuxième place.
«Ce n’est pas inquiétant»
Soit pas moins de 5 rencontres en 12 journées de Ligue 1, ce qui a de quoi interpeller avant un match déjà quasiment décisif en Ligue des champions, mercredi (21 h) face à Hoffenheim. Comment les Lyonnais pourraient-ils se relever aussi vite ? Ça peut paraître étrange, mais la force de l’habitude est le principal facteur d’optimisme pour l’OL. Une claque (1-4) contre Lorient en avril 2017 ? Pas de problème, Lyon vient à bout de Besiktas (2-1) cinq jours après. La piteuse élimination européenne (2-3) face au CSKA Moscou en mars 2018 ? Même pas mal, la bande à Anthony Lopes enchaîne un succès vital à Marseille (2-3) la même semaine puis sept autres succès sur les huit journées suivantes en Ligue 1.
On pourrait ajouter l’exploit à Manchester City (1-2) juste après le nul à Caen (2-2) cette saison, et une bonne dizaine d’autres réactions du genre depuis le début de l’ère Bruno Genesio, en janvier 2016. « On sait qu’on est capable de passer de matchs parfois moyens, voire pire, à de très bons matchs, confirme le principal intéressé. On va s’atteler à ça pour montrer un autre visage et afficher un autre état d’esprit mercredi. Il y a des rencontres où on peut passer complètement au travers, mais on a su se relever à chaque fois. » Le latéral brésilien Rafael abonde : « Ce n’est pas inquiétant parce qu’on est passé par là plein de fois et qu’on a fait de gros matchs derrière.» Niveau positivisme, JMA reste imbattable: « C’est un bon avertissement pour tous les joueurs et je sens qu’ils ont su en tirer les conséquences. Si on devait choisir entre ce match et celui d’Hoffenheim, je préfère qu’on gagne mercredi. »