20 Minutes (Lyon)

L’OL s’en remet à la méthode coué

Football Malgré le nul concédé contre Dijon (0-0), Rudi Garcia, Juninho et Jean-Michel Aulas se veulent résolument optimistes depuis samedi

- Jérémy Laugier

Moussa Dembélé avait pourtant la tête des mauvais jours face aux médias, samedi soir après le nul contre Dijon (00). Et pour cause, désormais dépassé par Toulouse, Metz et Monaco, l’OL, 17e de L1, s’enlise au classement. Une situation qui n’empêche pas les dirigeants lyonnais d’adopter la stratégie du verre à moitié plein. Voici trois points d’espoir mis en avant par le trio Garcia-Juninho-Aulas.

˃ Enfin un OL «ultra-dominateur» face à un petit.

Depuis le festival contre Angers le 16 août (6-0), hormis peut-être une bonne séquence collective face à Nantes (0-1), l’OL avait jamais vraiment su imposer pressing et allant offensif à qui que ce soit en Ligue 1. Là, après une première période «diesel» (dixit Rudi Garcia), les Lyonnais ont étouffé le DFCO durant la dernière demi-heure. « Toutes les stats [notamment dix tirs cadrés à un] sont au vert sauf le résultat, constate le nouvel entraîneur de l’OL. La deuxième période m’a plu, on a mis la pression et on a “ultra-dominé”. Il faut positiver, car il y avait du mouvement, de l’envie, de la simplicité dans les combinaiso­ns et des occasions.» Juninho confirme : « Oui, on doit encore monter notre agressivit­é devant le but, mais je préfère rater des occasions que ne pas être capable d’en créer.»

˃ La discipline et l’agressivit­é de retour.

Juninho l’a révélé devant la presse, samedi soir : la priorité de Rudi Garcia a été «d’essayer de changer la discipline et l’agressivit­é de l’équipe ». Là aussi, les premiers effets se sont fait sentir, hormis dans le dernier geste offensif. Les échecs répétés de Moussa Dembélé, Maxwel Cornet et surtout Jeff Reine-Adélaïde, auteur d’un loupé XXL de la tête face à Alfred Gomis (66e), ont eu des allures de malédictio­n du jour. « La maladresse peut venir de joueurs qui ne sont pas en confiance, a estimé Jean-Michel Aulas dans L’Equipe. Mais je pense que le contexte, qui était lourd, a aussi joué.»

˃ Rayan Cherki, symbole d’une nouvelle donne.

Ce qui n’était qu’une blague après la nomination de Rudi Garcia est devenu samedi un symbole fort. Choisi aussi par Jean-Michel Aulas et Juninho pour son souhait de s’appuyer sur « la formidable académie » lyonnaise, l’ancien entraîneur de l’OM a offert sa première convocatio­n et carrément ses premières minutes avec les pros à Rayan Cherki. La pépite offensive de 16 ans n’est pas parvenue à se mettre en valeur durant le dernier quart d’heure. Mais en devenant le premier joueur né en 2003 lancé en Ligue 1, Rayan Cherki a pris rendez-vous et pourrait amener de la fraîcheur dans une attaque où plusieurs joueurs semblent dans l’impasse cette saison (un but pour Cornet, aucun pour Traoré et Terrier). « Ça n’a l’air de rien, mais l’entrée de Rayan, c’est le signe qu’on redevient ambitieux et en phase avec l’ADN de l’OL, a indiqué le président lyonnais. On a inversé la spirale, elle va vers le haut alors que jusqu’ici elle nous descendait aux enfers.»

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Moussa Dembélé a symbolisé l’inefficaci­té lyonnaise du moment.

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