Cannes veut devenir une ville de cinéma à part entière
Pour renforcer l’identité de la ville, 20 personnalités vont plancher sur des studios de tournage et un Musée du cinéma
La réalisatrice Lisa Azuelos, les patrons de chaînes Maxime Saada (Canal+) et Véronique Cayla (Arte), le délégué général du Festival de Cannes Thierry Frémaux, des producteurs… Mardi, 20 personnalités ont acté leur coup de pouce à la cité azuréenne. Elles intègrent toutes le « comité éditorial et scientifique » destiné à faire avancer la filière économique cannoise liée au septième art, a annoncé la municipalité. Cannes espère notamment devenir un spot de choix pour les équipes de tournage. En plus d’un campus universitaire axé sur l’écriture de scénarios, d’un multiplexe, dont les ouvertures sont programmées en 2020, et de studios de postproduction, la mairie de Cannes a plusieurs projets dans ses cartons pour développer (enfin) ses liens avec le cinéma.
Un programme qu’elle a baptisé Cannes on air. L’escouade d’experts devra plancher sur le projet de création du « plus grand espace muséographique lié au septième art en Europe » et aussi « de grands studios de tournage à destination de la télévision, pour la fiction comme pour les flux, et le cinéma », présente la municipalité. Le musée pourrait ouvrir en 2025 sur un terrain proche du centre-ville ou encore à l’ouest de la ville, sur une parcelle de 5,7 ha accolée aux studios de tournage, en faisant appel à des partenaires privés.
500 millions d’euros à investir
Avec ce deuxième projet, la mairie de Cannes espère encore renforcer l’attrait de la région Sud, deuxième du pays après l’Ile-de-France pour l’accueil de tournages de films et de séries. « Les studios niçois de La Victorine sont un atout pour nous, comme nous sommes un atout pour La Victorine. Et cela est identique avec la Belle de Mai à Marseille. Nous avons tous les outils pour nous renforcer mutuellement », a défendu le maire LR David Lisnard, qui se trouvait à Paris mardi pour dévoiler le nom des membres du comité. Cette dream team, qui intègre également le président de l’Académie des César Alain Terzian, « a validé l’ensemble du processus qui se traduit par un prévisionnel d’investissements de l’ordre de 500 millions d’euros, dont 175 millions sont déjà réalisés, engagés ou programmés », ont également précisé les services de la ville. De quoi prolonger la magie du cinéma.