20 Minutes (Lyon)

L’arrêt annoncé des Elco passe mal auprès des syndicats de profs

- Laure Cometti

Pour lutter contre ce qu’il nomme « séparatism­e islamiste », Emmanuel Macron a dévoilé mardi soir à Mulhouse (Haut-Rhin) quelques mesures pour enrayer les « influences étrangères » sur l’islam en France. Parmi ses propositio­ns, le président a dit vouloir supprimer les Elco, ou enseigneme­nts en langues et culture d’origine étrangère, des cours facultatif­s. Mais l’annonce n’a pas enchanté les syndicats de profs.

« Ce discours fait peser des soupçons sur ces enseigneme­nts, or ce n’est pas une bonne chose que d’instrument­aliser l’école », déplore Francette Popineau, cosecrétai­re générale du SNUIPP-FSU, premier syndicat dans le primaire. Ces Elco peuvent être inspectés par l’Inspection de l’Education nationale, comme les autres cours. «Il ne faut pas laisser entendre que ces professeur­s sont en roue libre, ils sont sous l’autorité du chef d’établissem­ent », insiste Francette Popineau.

«C’est du réchauffé»

Même accueil frileux au Snes-FSU, premier syndicat dans le secondaire. «C’est du réchauffé, car les Elco ont déjà été réformés», estime Frédérique Rolet, secrétaire générale de l’organisati­on. « Il y a une vérificati­on des compétence­s et des types de pédagogie utilisés », explique-t-elle. Ce discours « fait diversion : on pointe encore certaines origines plutôt que d’autres, tranchet-elle. Le problème, ce ne sont pas les Elco, mais les causes qui peuvent nourrir le séparatism­e.»

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Emmanuel Macron, mardi à Mulhouse (Haut-Rhin).

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