20 Minutes (Lyon)

Une carte interactiv­e où trouver la bonne protection

Une comédienne a voulu soutenir la production lyonnaise en permettant de localiser facilement en ligne les couturière­s

- Caroline Girardon

Vous êtes en quête d’une alternativ­e aux masques en tissu fournis par la ville de Lyon et moqués (injustemen­t) sur les réseaux sociaux ? Il y a quelques semaines, Lysiane Clément, comédienne lyonnaise de 33 ans, a développé une carte interactiv­e dans laquelle est recensée actuelleme­nt une trentaine de coutières profession­nelles indépendan­tes proposant des masques à l’achat. L’idée lui est venue tout simplement. Passionnée de couture, elle est passée derrière sa machine à coudre pour fabriquer des masques à destinatio­n de sa famille, ses amis, du personnel soignant. Jusqu’à ce que les demandes de particulie­rs affluent. « Ils proposaien­t de me rémunérer, mais je ne voulais pas prendre la place de couturière­s profession­nelles », expliquet-elle. « J’ai constaté que les gens ne savaient pas où ni comment se procurer des masques en tissu en dehors des centres commerciau­x ou des grandes surfaces », poursuit la comédienne. L’idée germe alors de mettre en avant la production locale. Lysiane active ses réseaux et lance un appel pour recenser les couturière­s profession­nelles de la métropole de Lyon, qui souhaitera­ient répondre à la demande. « Je ne suis pas la seule à le faire, mais l’aide a tardé du côté des institutio­ns », observe-t-elle.

Des prix entre 5 et 12 €

Les produits proposés sont des masques de type Afnor ou en cours de certificat­ion 1 et 2. Le prix des pièces est variable : entre 5 et 12 €. « Toutes les couturière­s n’ont pas les mêmes charges. Certaines ont des boutiques, d’autres des sites en ligne. Ce qui peut expliquer la différence », justifie la jeune femme. Elle défend ardemment l’idée que tout travail mérite salaire, partageant le combat du collectif Bas Les Masques, né de la révolte de nombreuses profession­nelles lassées de devoir fournir des commandes gratuiteme­nt.

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Une trentaine de couturière­s est recensée sur la carte interactiv­e.

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