Avec cette toile, le virus met les voiles
Innovation Une entreprise iséroise a mis au point un nouveau procédé permettant de tuer très rapidement les coronavirus
C’est une toile capable de détruire les coronavirus. L’entreprise Serge Ferrari, spécialisée dans la fabrication de matériaux composites souples (généralement utilisées en architecture) et implantée en Isère, vient de mettre au point ce nouveau procédé.
Baril,
Sébastien
«Elles sont connues de longue date pour avoir des vertus antibactériennes. Le défi était de pouvoir les intégrer dans nos produits », explique-t-il. Au début de la pandémie, l’entreprise, basée à la Tour-du-Pin (Isère), a choisi de réorienter ses équipes dédiées à la recherche afin de trouver des solutions pouvant enrayer la propagation du coronavirus. Après deux mois de travail, le procédé testé dans un laboratoire indépendant VirHealth de Lyon (Rhône) aurait prouvé son efficacité. Il a même été breveté.
« Les toiles sont capables de détruire 95 % des virus en quinze minutes de contact et 99,5 % au bout d’une heure », explique Sébastien Baril. L’idée est aujourd’hui d’en équiper les surfaces recevant du public ou à forte fréquentation dans les musées, les écoles, les crèches, les bureaux. Et le mobilier aussi peut être recouvert de cette toile comme les chaises de restaurants, bureaux d’écoliers, poignées de porte des magasins, fauteuils ou les barres d’appui des transports en commun, barrières en métal… « Les possibilités sont multiples, poursuit le dirigeant. Les sollicitations affluent et nous devrons être en mesure de procéder aux premières installations dans les prochains jours. » Actuellement, l’entreprise produit 20 000 m2 de cette toile par semaine. Mais la capacité pourrait être réévaluée à la hausse en fonction des commandes et des besoins. «Pour nous, il s’agit avant tout d’une sécurité supplémentaire pour lutter contre la propagation du Covid-19. La toile tue uniquement le virus en cas de contact avec la membrane. En réalité, cette solution ne doit pas se substituer aux gestes barrières qui restent primordiaux », conclut Sébastien Baril. Il est encore trop tôt pour parler de chiffre d’affaires. Le groupe indique en revanche qu’il travaille avec plusieurs collectivités et entreprises intéressées par le produit.
«Les possibilités sont multiples. Les sollicitations affluent. »