La succession de Collomb tourne au jeu des alliances
Les Verts, arrivés en tête au premier tour, espèrent confirmer le 28 juin
A cinq semaines du second tour des municipales, fixé au 28 juin, la question des alliances va être déterminante. Mais les stratégies évoquées au soir du premier tour sont-elles toujours d’actualité en vue de la succession de Gérard Collomb? Les Verts (28,46%), menés par Grégory Doucet, sont arrivés en tête dans huit des neuf arrondissements lyonnais. Etienne Blanc (LR, 17,01%), Yann Cucherat (LREM, 14,92%) et le dissident Georges Képénékian (11,98%) ont remporté suffisamment de voix pour se maintenir au second tour.
A EELV, le rêve de faire basculer en vert Lyon semble à portée de main. Ces semaines de confinement ont donné à Grégory Doucet l’occasion de se rapprocher des deux candidates de gauche Sandrine Runel (7,01%) et Nathalie Perrin Gilbert (10,06%).
Du côté de LREM, la claque prise par les équipes de Gérard Collomb ne laisse pas d’autre choix qu’une alliance. Etienne Blanc avait balayé cette possibilité et semble compter sur la mobilisation de son électorat de droite pour l’emporter. Le candidat Yann Cucherat devrait plutôt se tourner vers son ancien camarade Georges Képénékian, parti en solo dans la course à la mairie contre le clan Collomb. Mais, là encore, rien n’est gagné. Le 16 mars, l’actuel premier adjoint au maire de Lyon évoquait plutôt un rapprochement avec EELV.
Un maire sortant isolé
Pendant le confinement, les vives tensions entre les équipes de Gérard Collomb et son ancien dauphin, David Kimelfeld, devenu son adversaire pour la métropole, ont semblé s’apaiser. Mais cet armistice paraît bien fragile et le maire sortant, assez isolé. En insultant l’une de ses ex-alliées lors d’un conseil municipal à distance, Gérard Collomb a déclenché les foudres du clan Kimelfeld-Képénékian. Il est ensuite apparu en position fragile en annonçant l’abandon de son projet de boucler l’anneau des sciences. Une décision vue, parmi certains soutiens de David Kimelfeld, comme une stratégie du maire de Lyon pour se rapprocher de l’actuel président de la métropole, opposé au contournement.