Collomb, un pas vers la droite?
L’actuel maire de Lyon pourrait s’allier avec les Républicains
Il est le grand perdant du 1er tour. Gérard Collomb n’a pas su convaincre les électeurs de la métropole de lui renouveler leur confiance. Pas plus qu’il n’est parvenu à placer son poulain, Yann Cucherat, en pole position à la course à la mairie de Lyon. Largement devancées par les Verts, ses listes sont à la traîne mais restent en position de se maintenir en vue du second tour. Gérard Collomb, battu d’avance? Si les rumeurs parisiennes laissent entendre que le président de la République aimerait secrètement qu’il jette l’éponge afin que les macronistes se rallient derrière la candidature de David Kimelfeld, l’homme n’est pas du genre à renoncer. Dos au mur, l’ancien ministre de l’Intérieur plaide pour un « large rassemblement » afin d’inverser la tendance et appelle ses rivaux à « agir par-delà les différences ». Quitte à nouer des alliances jugées improbables et tendre la main aux Républicains ? L’hypothèse n’est pas exclue. Gérard Collomb a déjà prouvé par le passé qu’il pouvait diriger son territoire avec l’appui des élus de la droite. Il a même réussi à les convaincre à plusieurs reprises de le désigner à la tête de la métropole de Lyon en échange de postes de vice-présidents. Les Républicains seront-ils sensibles à une union stratégique ? Si Etienne Blanc compte avant tout sur la mobilisation des électeurs pour conquérir la mairie de Lyon, François-Noël Buffet opte pour une stratégie différente à la métropole. Animé par l’idée de créer un « front anti-vert », l’élu a appelé Gérard Collomb et David Kimelfeld à s’unir pour constituer « un programme commun ». Partageant ainsi l’idée de Gérard Collomb.
Ce sera sans Kimelfeld
Mais il ne faudra pas compter sur David Kimelfeld. Fâché avec Gérard Collomb, l’actuel président de la Métropole a rejeté en bloc la main tendue par son ancien mentor. Et celle de FrançoisNoël Buffet. « Je ne m’associerai pas à cette démarche, qui ressemble plus à un mouvement de panique et à un aveu de faiblesse électorale », a réagi le principal intéressé dans un communiqué publié mardi soir, dénonçant au passage leur volonté d’« organiser un rassemblement pour éviter le soi-disant péril vert comme on invitait, en 2002 et 2017, à se mobiliser pour voter contre le Rassemblement National ».