20 Minutes (Lyon)

Lyon en fusions

Pendant que Gérard Collomb s’allie aux Républicai­ns, les écologiste­s s’unissent avec les forces de gauche... Le second tour est lancé. Légende

- Caroline Girardon

Les listes pour le second tour des élections municipale­s et métropolit­aines, prévu le 28 juin, ont été déposées mardi soir. Alliances inattendue­s, rapprochem­ent de dernière minute… Le paysage politique entre Rhône et Saône a été secoué.

˃ Gérard Collomb pactise avec ses ennemis. C’est la surprise de ces derniers jours. Candidat à la métropole de Lyon, l’ancien ministre de l’Intérieur s’est retiré de la course, non sans avoir noué au préalable une alliance avec Les Républicai­ns. Furieux de cet accord passé dans son dos, le parti présidenti­el lui a retiré l’investitur­e. Comprenez qu’il n’y a plus aucune liste LREM officielle dans la course. En résumé, François-Noël Buffet (LR) conduira à la métropole les listes de droite et celles emmenées par Gérard Collomb avant son retrait. A la ville de Lyon, le presque novice Yann Cucherat, poulain du maire sortant, reste la tête de liste principale, profitant du désistemen­t d’Etienne Blanc (LR), bras droit de Laurent Wauquiez à la région. Il se présente sans l’étiquette LREM qui lui a également été retirée.

˃ Les Verts font l’union à gauche. Arrivés en tête du premier tour, les écologiste­s se sont rapprochés des autres forces de gauche. Un accord, qui devrait être présenté ce mercredi, a été scellé avec la Gauche Unie (PS, PCF, alliés) et les listes portées par Nathalie Perrin-Gilbert (soutenue par France insoumise).

Grégory Doucet (EELV), qui a recueilli 28,4 % des suffrages au premier tour, peut espérer récupérer les 10 % de NPG et les 7 % de Sandrine Runel (Gauche Unie). Ce qui lui permettrai­t de faire un pas de géant vers la mairie de Lyon. A la métropole, la marge semble moins importante pour Bruno Bernard (EELV). Le chef d’entreprise a récolté 22,5% des voix. Les scores de la Gauche Unie et des listes de Nathalie Perrin-Gilbert pourraient lui rapporter 13 points de plus. Ce qui le placerait au coude-à-coude avec le front LR-Collomb.

˃ David Kimelfeld en arbitre. Aucun accord n’a pu être noué entre le président sortant de la métropole et les Verts. Le premier tenait à conserver son siège en cas d’union et les seconds ne semblaient guère prêts à renoncer au poste convoité.

« DK » avait su déjouer les pronostics pour s’inviter au second tour, se payant le luxe de coiffer Gérard Collomb au poteau en lui raflant la troisième place à la Métropole (16,92 %). Il pourrait bénéficier d’un report de voix des soutiens déçus de Gérard Collomb, peu enclins à élire un président de droite. Il pourrait également séduire les électeurs LREM qui ne s’y retrouvera­ient plus dans des arrangemen­ts « contre nature ».

Son score reste l’une des plus grosses incertitud­es du scrutin mais il pourrait être l’homme indispensa­ble du troisième tour, l’élection du président de la métropole.

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 ??  ?? Yann Cucherat (à g.) et Gérard Collomb ont noué une alliance surprise avec François-Noël Buffet et Etienne Blanc (à d.), membres de LR.
Yann Cucherat (à g.) et Gérard Collomb ont noué une alliance surprise avec François-Noël Buffet et Etienne Blanc (à d.), membres de LR.

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