Le dernier tour de chauffe avant le Vendée Globe
Voile La course de préparation et de qualification démarre samedi, non sans précautions
Les Sables-d’Olonne, Arctique et Vendée. Le plus dur est de placer ces trois noms dans le bon ordre. La Vendée-Arctique-Les Sablesd’Olonne, course de préparation pour le Vendée Globe – qui se déroulera en novembre – débutera samedi et permettra à une flotte de 22 imocas de renouer avec la compétition en haute mer.
Pandémie oblige cette année, le village départ ne sera pas de la partie. Les skippeurs se rendront directement sur la ligne de départ depuis leur port d’attache sans passer par la case bain de foule et avec l’obligation de passer 24 heures en mer pour des raisons d’équité sportive. « D’habitude, avant le départ, on sent une grosse tension, là, on est plus au calme, observe Thomas Ruyant (LinkedOut). J’ai l’impression que, dans ce sport, la course peut se suffire à elle-même, même si les villages sont toujours sympas. » La relative tranquillité aux Sables est donc une conséquence des mesures sanitaires prises par l’organisation : test Covid-19 pour les skippeurs et leur équipage lundi, confinement de cinq jours avant la course, puis test juste la veille de la course. « Si le test s’avère positif, on rentre, avec confinement obligatoire, et on essaie de retracer les personnes avec qui on a été en contact », explique Sébastien Simon (Arkéa Paprec), qui joue quasiment sa qualification pour le Vendée Globe sur cette course. Clarisse Crémer (Banque Populaire X), déjà assurée
de se mesurer à l’Everest des mers, reste en quête d’expérience avant le départ du Vendée Globe. « Je fais attention, mais je ne pense pas au virus au quotidien, car je dois être en mode course », indique-t-elle.
Il faudra plus qu’un contexte anxiogène pour atteindre la sérénité de nos trois skippeurs, pour qui le confinement sera de toute façon studieux, entre derniers préparatifs et analyses météo. « Avant la course, on essaie toujours de se reposer, précise la protégée d’Armel Le Cléac’h. Ce n’est pas le moment où je vais faire la fête. » Enfin, Thomas Ruyant livre son programme confinement-détente avant samedi. « Je ne me priverai pas d’aller surfer s’il y a de bonnes conditions, confie-t-il. Ça me permet d’être bien dans ma tête. »
«Si le test s’avère positif, on rentre, avec confinement obligatoire. »
Sébastien Simon,
skippeur (Arkéa Paprec)