20 Minutes (Lyon)

L’oeuvre de Picasso à la lumière de l’été aux Beaux-arts

L’exposition inédite « Picasso, baigneuses et baigneurs » s’ouvrira le 15 juillet à Lyon

- Caroline Girardon

Une exposition qui tombe à point en ces temps estivaux où le mercure grimpe incontesta­blement. Le 15 juillet, le musée des beaux-arts de Lyon accueiller­a l’exposition inédite « Picasso, baigneuses et baigneurs», qui aurait dû être présentée le 18 mars, mais a été repoussée en raison de la période de confinemen­t. Les visiteurs pourront découvrir des photos rares du peintre à la plage. Et comprendre que les lieux fréquentés durant les étés ont profondéme­nt influencé son travail. Ils verront aussi comment des oeuvres d’artistes comme Cézanne ou Renoir, avec lesquels Picasso voulait rivaliser, ont donné naissance à des tableaux légendaire­s.

Réunir le triptyque de Picasso

«C’est une exposition qui convie à un grand voyage, explique Sylvie Ramond, la directrice de l’établissem­ent. Elle commence en 1908, à un moment où Picasso est en pleine recherche cubiste, et on termine dans les années 1960, quand le thème commence à s’essouffler. » A l’origine de cette exposition : le désir de rassembler trois tableaux de Picasso. « Nous avions déjà dans nos collection­s Femme assise sur la plage, reprend la directrice. On souhaitait réunir les deux oeuvres qui complètent le triptyque. De là, il nous est paru intéressan­t de travailler sur la thématique des baigneuses et de voir si elle pouvait relier toute l’oeuvre de Picasso.» Cent cinquante tableaux, sculptures, dessins du peintre ont été ainsi rassemblés pour constituer cette exposition au thème inédit. « Au début, quand j’ai annoncé ce projet, on m’a répondu : “Encore une expo Picasso”, confesse Sylvie Ramond. Mais, de fait, elle pose un regard très original et inédit sur sa carrière. Elle propose de regarder un autre Picasso. » Un Picasso très éloigné de la période Guernica, par exemple. «On tenait absolument à ce que l’exposition soit rythmée par des contrepoin­ts, ajoute Sylvie Ramond. Il y a ceux qui ont influencé Picasso, mais il y a un focus sur deux artistes : Francis Bacon, qui va découvrir Picasso en 1927 et par là même sa vocation d’artiste, et le sculpteur Henry Moore, qui s’est à son tour inspiré des baigneuses de Picasso » Clin d’oeil aussi aux Nanas de Niki de Saint Phalle. « Sans vouloir multiplier les références, on souhaitait toutefois montrer comment ce thème a été reçu par les artistes d’aujourd’hui», conclut la directrice du musée. L’exposition sera visible jusqu’au 3 janvier 2021.

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Un voyage de soixante ans au musée.

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